La FNSEA campe sur ses positions et maintient son appel à la mobilisation des agriculteurs
© Paoloni Jeremy/ABACA
S’il a salué les récentes annonces faites par Annie Genevard, ministre de l'Agriculture, Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, veut du concret. Aussi, il a maintenu son appel à la mobilisation dès le 15 novembre, sur France Bleu.
"Les annonces, les agriculteurs, ils en ont déjà goûté... Ce qu'ils veulent aujourd'hui, ce sont des résultats concrets dans leur cour de ferme." Si les récentes annonces faites par Annie Genevard, ministre de l'Agriculture, "vont dans le bon sens, même si on attend encore un certain nombre de détails", le président de la FNSEA ne désarme pas. Au micro de France Bleu Mayenne, mercredi 6 novembre, Arnaud Rousseau a réitéré son appel à la mobilisation des agriculteurs. Et ce, à partir du 15 novembre.
"Annie Genevard, la ministre, reprend les promesses qui avaient été faites au printemps et sur lesquelles on attend des réponses. Je pourrais vous parler aussi des mesures sanitaires. Vous savez que les élevages ont été durement touchés, y compris dans le Grand Ouest", a justifié le responsable syndical, rappelant le besoin de mise en œuvre d'accompagnements des agriculteurs “pour les prises en charge, notamment des pertes".
"Rémunérer l’éleveur"
Venu en Mayenne pour visiter une exploitation, Arnaud Rousseau a fait savoir qu’il ne rencontrerait pas Emmanuel Besnier, le PDG de Lactalis. Le géant laitier a annoncé il y a peu qu'il comptait réduire de 9 % son volume de collecte d'ici à 2030. Une nouvelle stratégie qui met en difficulté quelque 272 éleveurs français. "On considère que l'avenir du lait et de la production laitière en France doit être défendu. D'abord parce que c'est notre identité culturelle, ce sont nos produits, ce sont nos fromages, ce sont nos terroirs. Mais derrière le vrai sujet, c'est à quel prix ?", a interrogé le président de la FNSEA. Et d’ajouter : “Accepter ce type de vie, même si c'est une passion, ça doit d'abord rémunérer l'éleveur. Et ça, ça veut dire qu'il nous faut des industriels qui rémunèrent des formules de prix permettant à l'agriculteur de vivre et de se développer et qui font en sorte aussi de protéger le marché.“
publié le 6 novembre à 10h48, Cathy Gerig, 6Medias