La deuxième plus grande raffinerie de France est à l’arrêt
La corrosion et des “fuites” ont eu raison de la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique), à l’arrêt depuis plus d’une semaine, indique BFMTV.
Plus de 32 000 kilomètres de tuyaux sont à rénover. La raffinerie de Donges (Loire-Atlantique), est à l’arrêt depuis le 20 février dernier, pour des raisons techniques, explique à BFMTV Fabien Privé Saint-Lanne, secrétaire général de la CGT au sein de la raffinerie. La “corrosion et des fuites” ont eu raison de la deuxième plus grande raffinerie de France, précise un syndicaliste. La chaîne d’information précise que le jour de l’arrêt, la préfecture de la Loire-Atlantique avait publié un arrêté de mise en demeure de TotalEnergies Raffinage France, l’exploitant du site. Si bien que celui-ci s’expose à des “poursuites pénales”, s’il ne respecte pas l’arrêté.
Samedi 2 mars, la direction de la raffinerie a fait savoir que “l'arrêt des installations a été décidé par les équipes de la raffinerie, afin de réaliser des réparations nécessaires consécutives à des corrosions sur une unité et à un bouchage sur une seconde”. Fabien Privé Saint-Lanne ajoute : “Actuellement, il y a des problèmes de corrosion et des fuites, un bouchage sur un four (...) mais aussi 32 000 kilomètres de tuyauterie à refaire”. Selon lui, les fuites sont sans risque pour l'environnement.
“Sous-effectif”
Avant le 20 février, la moitié des installations de la raffinerie était à l'arrêt. Mi-décembre, l’exploitant avait reçu une autre mise en demeure de la préfecture de Loire-Atlantique. Le document visait alors, le respect des “dispositions (...) pour les tuyauteries”. TotalEnergies chiffre à 50 millions d’euros par an les dépenses engagées pour assurer la sécurité des installations de Donges. Une affirmation qui fait bondir Fabien Privé Saint-Lanne. Lui assure que l’arrêt de la raffinerie est dû à “une politique d’entretien et de maintenance à moindre coût”. “Les salariés sont en sous-effectif et travaillent 12, parfois 16 heures d'affilée (...) ce qui est dangereux”, poursuit-il.
publié le 5 mars à 09h52, Cathy Gerig
