France

"La CPAM nous laisse crever" : des milliers d'assurés sans nouvelles de leurs indemnités à cause d'un logiciel de l'Assurance maladie

© Alamy/ABACA - Illustration

Un logiciel de l'Assurance maladie est à l'origine d'un arrêt des versements d'indemnités journalières pour des milliers d'assurés dans les départements de Loire-Atlantique et de Vendée. Une anomalie technique qui dure depuis plusieurs mois, engendrant des drames humains, explique BFM Business, qui a contacté la Caisse pour en savoir plus.

Les plaintes se multiplient en Loire-Atlantique et en Vendée contre la Caisse primaire d'Assurance maladie (CPAM). Des milliers d'assurés en arrêt maladie n'ont pas reçu leurs indemnités journalières depuis des mois. En cause, un nouveau logiciel, explique notamment BFM Business. Baptisé "Arpège", ce programme en phase de test s'avère peu efficace : depuis septembre, 5 000 personnes sont en attente de leurs versements.

Certaines, en situation de précarité, sont contraintes de puiser dans leurs économies. "Mon propriétaire me menace d'ouvrir une procédure d'huissier si je ne paie pas mon loyer. La CPAM nous laisse crever", se plaint un assuré sur Facebook, cité par BFMTV. "C'est un scandale total et une précarisation des plus faibles", déplore une femme sur le même réseau.

Des agents déployés et des acomptes versés en urgence

Contactée par nos confrères, la CPAM explique : "Lors de la bascule entre les deux logiciels, des données pour plusieurs milliers de dossiers (soit moins de 0,3%) ont été incorrectement reprises (la complexité des règles d’indemnités journalières ont en effet conduit à des erreurs de l’applicatif) ce qui a entraîné des blocages de dossiers". Et d'assurer que "les équipes de l'Assurance maladie mettent tout en oeuvre afin de rétablir la situation".

Afin de faire au plus vite à l'approche des fêtes, "les CPAM de la Vendée et de la Loire-Atlantique bénéficient du soutien d'autres CPAM (près de 100 agents supplémentaires à date et près de 120 à mi-décembre) pour traiter les dossiers et rattraper le retard", a encore indiqué un porte-parole à BFM Business. Des acomptes sont également versés en attendant que tout soit rétabli.

Quant au logiciel, son "déploiement ne sera poursuivi qu’après la stabilisation de la situation [...] et la mise en œuvre de l’ensemble des améliorations engagées sur le logiciel".

publié le 11 décembre à 16h33, Joanna Wadel, 6Medias

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