France

L’indicateur de fécondité français au plus bas depuis 1919… mais la population continue de croître

© Rene Terp, Pexels

La population française continue de croître… et sa natalité de baisser : en 2024, on compte 1,62 enfant par femme, un niveau inégalé depuis 1919.

La France n’a pas connu cette situation depuis la fin de la Première Guerre mondiale. Et on s’y attendait. L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié mardi 14 janvier son bilan démographique de l’année 2024. Et il s’avère que l’indicateur conjoncturel de fécondité s’établit désormais à 1,62 enfant par femme.

Un taux qui n’a jamais été aussi bas depuis 1919. Cet indicateur "diminue depuis 2010, où il s’élevait à 2,02 enfants par femme en France métropolitaine", explique l’institut. L’an dernier, il était de 1,66. Pour mieux comprendre ce que signifie vraiment cet indicateur, voici quelques chiffres : en 2024, 663 000 bébés sont nés en France. C’est 2,2 % de moins qu’en 2023, et 21,5 % de moins qu’en 2010, année du dernier pic de naissances. À noter toutefois que dans l’UE, en 2022, ce même indicateur était de 1,46 enfant par femme sur l’ensemble des pays membres.

La mortalité a augmenté de 5 % en 5 ans

D’un autre côté, la population continue de croître. Au 1er janvier, la France compte 68,6 millions d’habitants, dont 66,4 en métropole. Soit une très légère hausse, de 0,25 %, par rapport à l’année précédente. Avec moins de naissances mais plus d’habitants, on assiste au vieillissement de la population française. L’espérance de vie des Françaises s’est établie à 85,6 ans en 2024, et à 80 ans pour les hommes - un niveau historiquement élevé, quoique stable.

Le vieillissement de la population transparaît également dans les chiffres de la mortalité, qui a augmenté de 1,1 % en 2024 par rapport à 2023. “Depuis 2011, le nombre de décès a tendance à augmenter du fait de l’arrivée à des âges de forte mortalité des générations nombreuses du baby-boom, nées de 1946 à 1974 (...) En 2024, le nombre de décès est supérieur de 5 % à son niveau pré-pandémique de 2019", analyse l’Insee.

publié le 14 janvier à 14h18, Alexis Gail, 6Medias

Liens commerciaux