France

“L’IA ne peut pas être le Far West” : Emmanuel Macron dévoile son plan pour la France du futur

© Suarez Teresa/Pool/ABACA

Dans cet entretien dévoilé par la presse régionale, vendredi 7 février, le chef de l’État appelle notamment à un sursaut européen face à la concurrence mondiale en matière d’intelligence artificielle.

"On ne doit pas avoir peur de l’innovation", assure Emmanuel Macron. Paris va accueillir, en début de semaine prochaine, le sommet mondial pour l’action sur l’intelligence artificielle (IA). Avant cet événement, le président de la République a donc pris la parole. Le locataire de l’Élysée a donné, vendredi 7 février, un long entretien à plusieurs titres de la presse régionale, dont Ouest-France. "Quand le monde accélère, on ne peut pas décider de ralentir", souligne le chef de l’État.

Dans cet entretien, Emmanuel Macron appelle à "un vrai réveil européen" en matière d’intelligence artificielle. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est attendue à ce rendez-vous. Le locataire de l’Élysée a livré sa vision, selon Le Parisien. "Est-ce que l'on est prêt à se battre pour être pleinement autonomes, indépendants, ou est-ce qu'on laisse la compétition se réduire à une bataille entre les États-Unis d'Amérique et la Chine?", s’interroge le président de la République.

"Si l'Europe se saisit de ce sujet, simplifie, accélère, elle a une carte à jouer", poursuit-il. Peu de temps après son investiture, Donald Trump a promis d’investir 500 milliards de dollars dans l’IA, un projet baptisé "Stargate".

La promesse de Macron

Le président de la République s’est également voulu rassurant. Il veut des règles autour de l’IA. "Je veux dire ici que la France continuera d’avoir une voix claire, c’est-à-dire celle qui protège la spécificité du génie, du talent, la reconnaissance des droits, de cette propriété", assure le chef de l’État. Et ce rendez-vous international tombe à pic. “L’IA ne peut pas être le Far West”, affirme-t-il.

Il y aura "une déclaration ouverte à la signature de tous les pays et des invités, sur un mode totalement volontaire, avec des principes forts sur la protection des droits, l’environnement, l’intégrité de l’information, la propriété intellectuelle", prévient Emmanuel Macron.

L’actualité politique française a été marquée, ces derniers jours, par l’utilisation du 49.3 par François Bayrou pour faire passer les budgets de l’État et l’échec des motions de censure, déposées par la gauche. Emmanuel Macron ne s’est pas exprimé sur ce sujet. "Tout le monde fait des erreurs, ce qui compte, c'est de repartir au combat", indique-t-il également dans cette interview en parlant… d’innovation.

publié le 7 février à 21h50, Baptiste Marin, 6Medias

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