France

L'enfer quotidien d'une commune bretonne privée d'eau pendant des mois

© ANDBZ/ABACA - Les habitants de Berrien n'ont pas pu boire d'eau au robinet pendant cinq mois.

À Berrien (Finistère), les habitants ont été touchés de plein fouet par ces derniers mois de sécheresse. France 3 raconte qu'ils ont dû tenir cinq mois sans pouvoir boire la moindre goutte d'eau du robinet.

Dans le Finistère, la commune de Berrien a vécu cinq mois sans eau potable au robinet, raconte France 3 Bretagne. Une situation que ses 900 habitants ne veulent plus revivre. "La sécheresse, de l’hiver dernier, et de l’été avec ses très fortes chaleurs, a mis à sec les réserves de la ville. Nous avons été confrontés de plein fouet aux conséquences du réchauffement climatique", explique Alexandre Masson, qui réside à Berrien. Le maire, Hubert Le Lann, parle de "la pire année de vie".

Des habitants en état de choc

Pour faire face, il raconte avoir dû "faire livrer des palettes de bouteilles d'eau potable", chaque habitant n'ayant droit qu'à 1,5 litre par jour. Pour avoir davantage d'eau, il leur fallait en acheter dans des commerces. Pour compliquer encore la situation, le village a été confronté à la pollution par l'arsenic d'un point d'eau qu'elle comptait utiliser. "Cela fait prendre conscience de la chance d’avoir de l’eau au robinet. Sans eau, on meurt. Avec de l’eau polluée, on meurt… Cela fait réfléchir sur ses pratiques", s'interroge Alexandre Masson auprès de France 3, qui parle d'un "choc" pour de nombreux habitants. Plusieurs d'entre eux ont tenté tant bien que mal de se débrouiller avec des récupérateurs d'eau de pluie.

Outre la sécheresse, la situation géographique de Berrien, située dans les hauteurs des monts d'Arrée, n'a pas aidé. "Quand la pluie tombe, elle ne reste pas. Le sol ne retient pas l’eau. Les précipitations ne s’enfoncent pas assez dans les nappes phréatiques", précise Alexandre Masson, qui a décidé de s'investir ollectif citoyen sur la commune pour trouver des solutions durables. Les pluies tombées cet hiver, qui ont permis de recharger les nappes phréatiques bretonnes, ont été accueillies comme une très bonne nouvelle par les habitants.

publié le 10 février à 20h05, Orange avec 6Medias

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