France

L’ancien Premier ministre Jean Castex placé en garde à vue à Montpellier

© Abaca - Une enquête préliminaire économique et financière a été ouverte

Dans le cadre d’une enquête économique et financière ouverte par le parquet de Perpignan, Jean Castex a été placé en garde à vue à Montpellier, puis relâché. Midi Libre rapporte que l’ancien Premier ministre a été entendu par les gendarmes, jeudi 13 février.

Selon les informations de Midi Libre, l’ancien Premier ministre et actuel président de la RATP, Jean Castex, a été placé en garde à vue et entendu par les gendarmes de la section de recherches de Montpellier, jeudi 13 février, avant d'être relâché. Une détention faite à la suite d’un signalement de l’association Anticor concernant de possibles faits de "faux en écriture et soustraction de biens publics" liés à son mandat de président de la communauté de communes Conflent Canigó alors qu’il était déjà maire de Prades au même moment. Une enquête préliminaire économique et financière a été ouverte par le parquet de Perpignan. Elle vise notamment la communauté de communes Conflent Canigou : une collectivité locale qui regroupe 45 communes et 20 000 habitants, dont Jean Castex a été le président entre 2015 et 2020.

Des financements douteux

La collectivité est notamment accusée d’avoir accordé des financements illégaux en 2017 et 2018 à la société Selecom, spécialisée dans la couverture radio de zones difficiles, en proie à des difficultés financières. La communauté de communes, dirigée par Jean Castex, aurait autorisé des dépenses à hauteur de plusieurs dizaines de milliers d’euros, qui n’entraient pas dans les compétences de la collectivité et les aurait maintenues malgré un avis défavorable rendu au titre du contrôle de légalité par la préfecture des Pyrénées-Orientales. L’entreprise, qui intervient notamment pour couvrir les zones blanches en matière de téléphonie, avait été placée en procédure de sauvegarde par le tribunal de commerce de Perpignan en mai 2016.

Le procureur de la République de Perpignan, Jean-David Cavaillé, tient toutefois à notifier qu’“il n'y a aucune notion d'enrichissement personnel” de la part de l’ancien maire de Prades (2008 à 2020) ainsi que de son successeur et actuel président, Jean-Louis Jallat, maire du village d’Olette, du directeur général des services et de la vice-présidente chargée des finances, qui ont également été placés en garde à vue à Montpellier.

publié le 13 février à 18h40, Sébastien Salpietro, 6Medias

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