France

"Juste entre les justes”, “figure de notre siècle” : l’hommage unanime de la classe politique à Robert Badinter

© Dargent Vincent/ABACA - Robert Badinter, le 2 juillet 2007.

Après l’annonce de la mort de Robert Badinter ce vendredi 9 février, les réactions sont naturellement unanimes dans la classe politique, tant l’ancien garde des Sceaux socialiste a marqué la vie politique française par son engagement et son action.

En publiant une photo prise en sa compagnie sur le réseau social X, Emmanuel Macron a promptement rendu hommage à Robert Badinter. L’avocat, décédé à l’âge de 95 ans vendredi 9 février, a été "l'homme qui a œuvré pour l'abolition de la peine de mort". Le chef de l’État voyait en lui “figure emblématique du siècle”. Il n’est pas le seul à lui avoir rendu hommage, la classe politique entière, de gauche à droite, estime avoir perdu un des grands de ce monde.

Robert Badinter était un “homme de droits et valeurs” pour le Premier ministre Gabriel Attal qui salue un combattant pour les libertés fondamentales. De son côté, Éric Dupond-Moretti, confrère et actuel ministre de la Justice, a également publié son mot d’hommage, déplorant la perte "incommensurable" d’un “épris de justice”.

“J’ai tellement admiré Badinter"

De son côté, l’ancien leader de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a salué ce vendredi sur X la "force de conviction sans pareille" de l’ancien président du Conseil constitutionnel. “J’ai tellement admiré Robert Badinter”, écrit-il, célébrant l'art oratoire du défunt.

Pour le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, Robert Badinter "incarnait l’idée même de justice" au sein de la classe politique française. Ancien collègue de Robert Badinter sous François Mitterrand, l’actuel président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius, a salué auprès de l’AFP "un juste entre les justes".

Badinter salué à droite

Les messages admiratifs à l’égard de l’ancien Garde des Sceaux transcendent les clivages politiques, comme en témoigne l’hommage du président des Républicains, Éric Ciotti. Son action “restera gravée dans nos mémoires et nos institutions”, écrit-il sur X.

La députée RN Marine Le Pen a également réagi au décès de Robert Badinter dans l'après-midi, saluant "une figure marquante du paysage intellectuel et juridique”. Quant à Jordan Bardella, il évoque un homme “(qui) a défendu toute sa vie ses idéaux, avec constance et éloquence”. Leurs messages ne mentionnent toutefois pas le combat de Robert Badinter contre la peine de mort.

publié le 9 février à 16h40, Delphine Schiltz, 6médias

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