France

"Je vais tout faire pour revenir en France" : l’imam Mahjoub Mahjoubi prend la parole depuis la Tunisie

Au lendemain de son expulsion du territoire français et de son arrivée en Tunisie, l’imam Mahjoub Mahjoubi a déclaré qu’il va "tout faire pour revenir en France" lors d’un entretien avec BFMTV vendredi 23 février.

Inquiété par ses propos contre les drapeaux tricolores dans une vidéo postée le 16 février sur ses réseaux sociaux, l’imam Mahjoub Mahjoubi a été expulsé du territoire français jeudi 22 février. Il se trouve désormais en Tunisie. C’est de là qu’il a accordé une interview à BFMTV vendredi 23 février dans laquelle il explique qu’il va "tout faire pour regagner la France" et "être auprès des iens". Il se trouve actuellement chez sa belle-mère avec les frères de son épouse. "Ma famille tunisienne doit aussi remonter pour me voir", explique-t-il.

L’imam Mahjoub Mahjoubi déclare également qu’"on a fait circuler des mensonges sur " et qu’il va se "battre dans le pays des droits de l'Homme". "Je ne vais pas me laisser faire", martèle également l’imam visé par une enquête préliminaire pour apologie du terrorisme à la suite du signalement d’une vidéo qu’il a postée le vendredi 16 février. Dans celle-ci, il parle des "drapeaux tricolores qui nous gangrènent" et dit que "la seule valeur qu'ils ont, c'est une valeur satanique" et qu’ils "ne valent rien auprès d'Allah".

Il se défend des accusations

BFMTV a pu consulter l’arrêté d’expulsion signé par Gérald Darmanin. Il est reproché à l’imam d’avoir eu des propos polémiques dans ses prêches au début du mois de février à la mosquée Ettaouba de Bagnols-sur-Cèze (Gard). Il assure qu’"en aucun cas", il n’a déclaré que "les juifs étaient l'ennemi". "Ce sont des mensonges. Je n'ai fait que parler d'un texte qui a mille cinq cents ans. Tout ça est faux. Et je vais le démontrer", se défend-il. L’imam affirme également que le ministre de l’Intérieur "utilise son expulsion". Son avocat a annoncé sur BFMTV qu’un "référé-liberté sera déposé très probablement aujourd'hui". S’il est favorable, l’imam pourra rentrer en France dans la foulée, "sous réserve d'un appel du ministère de l'Intérieur".

publié le 23 février à 12h09, Capucine Trollion, 6Medias

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