Jacques Doillon accusé de viol : le réalisateur dénonce "les dénonciations arbitraires" et les "fausses accusations"
© Boyer-Genin-Marechal/ABACA - Après Judith Godrèche, les actrices Anna Mouglalis et Isild Le Besco ont également mis en cause le réalisateur.
Dans un courrier transmis à l'Agence France Presse et consulté par BFMTV, le réalisateur Jacques Doillon, accusé d'agression sexuelle ou de viol par plusieurs actrices, a balayé d'un revers ce qu'il qualifie de "mensonges".
Des "mensonges". C’est en ces termes que le réalisateur Jacques Doillon s’est défendu face aux plaintes dont il fait aujourd’hui l’objet, dans une lettre transmise à l’AFP. Accusé par plusieurs actrices de viol ou d’agression sexuelle, il dit comprendre que ses accusatrices "aient à cœur de dénoncer un système, une époque, une société", estimant qu’il s’agissait d’un acte "courageux, louable et nécessaire". Néanmoins, "la justesse de la cause n'autorise pas les dénonciations arbitraires, les fausses accusations et les mensonges", a ajouté ce descendant du courant de la Nouvelle Vague.
Jeudi 8 février, au micro de France Inter, Judith Godrèche, aujourd’hui âgée de 51 ans, avait mis en cause le cinéaste de 79 ans, évoquant notamment une scène intime avec lui, alors que Jane Birkin, compagne du réalisateur à l'époque, était présente… et que l’actrice était âgée de seulement quinze ans, rappelle BFMTV.
Anna Mouglalis et Isild Le Besco ont également mis en cause le réalisateur
C’est donc sur le tournage de La fille de 15 ans, un court-métrage sorti en 1989, que se seraient déroulés les faits évoqués par l’actrice qui était en pleine fleur de l’adolescence à ce moment-là. "Tout d'un coup, (Doillon) décide qu'il y a une scène d'amour, une scène de sexe entre lui et moi", a-t-elle expliqué sur l’antenne de radio. "J'enlève mon pull, je suis torse nu, il me pelote, me roule des pelles", a-t-elle précisé. Questionnée au sujet d’un quelconque abus de la part de Jacques Doillon, Judith Godrèche avait répondu par l’affirmative.
Une version réfutée par le cinéaste. "C’est la scène 79 où il est notamment écrit: 'Affolés, soulevés, ils font l'amour'. Judith Godrèche a évidemment lu et relu le scénario puisqu'elle a même prétendu l'avoir écrit", a-t-il précisé. Visé par une plainte de Judith Godrèche qui a conduit à l’ouverture d’une enquête, Jacques Doillon persiste et signe : "Je n'ai jamais commis les actes qui me sont reprochés", a-t-il abondé, promettant d’apporter à la justice "tous les éléments factuels" en sa possession pour démontrer son "innocence". Dans un article du Monde, les actrices Anna Mouglalis et Isild Le Besco ont également mis en cause le réalisateur.
publié le 10 février à 10h00, Nathan Hallegot, 6Medias