IVG dans la Constitution : "On ne va pas violer les consciences", réagit Éric Dupond-Moretti
© Blondet Eliot/ABACA - Photo d'illustration. Le ministre français de la Justice, Eric Dupond-Moretti, s'exprime avant le vote sur un projet gouvernemental visant à inscrire la "liberté" d'avorter dans la Constitution française, au Sénat français à Paris, le 28 février 2024.
Invité sur Radio J dimanche 3 mars 2024, le garde des Sceaux a défendu l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution, assurant que cette nouvelle législation ne se heurtera pas à la clause de conscience des professionnels de santé.
Plus que quelques heures avant d’entrer dans l’Histoire. Lundi 4 mars, la France deviendra le premier pays à inscrire textuellement dans sa Constitution l’interruption volontaire de grossesse (IVG), dans un pays où le nombre d’avortements diminue. Un progrès sociétal qui n’aura pas d’incidence sur la clause de conscience des professionnels de santé, selon le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti.
"Il ne faut pas attendre qu’un droit soit réellement menacé pour le protéger"
"Le médecin qui ne voudra pas [pratiquer une IVG] aura évidemment le droit et la liberté de ne pas vouloir. On ne va pas violer les consciences. Et ça, c’est d’ores et déjà garanti par la Constitution", a ainsi réagi le garde des Sceaux sur Radio J, dimanche 3 mars 2024. "Il ne faut pas attendre qu’un droit soit réellement menacé pour le protéger", a estimé Éric Dupond-Moretti. "C’est une protection que l’on doit aux femmes", a-t-il expliqué.
"On est sur des questions sociétales et il faut respecter les convictions des uns et des autres", a précisé Éric Dupond-Moretti, soulignant qu’il n’y avait "aucune crainte, ni pour les médecins ni pour les sages-femmes". Le garde des Sceaux s’est par ailleurs réjoui de la décision du Sénat qui a validé en début de semaine l’inscription de l’IVG dans la Constitution. "Je suis très heureux que demain, nous allions au Congrès et que nous portions ce texte dont j’ai la faiblesse et l’immodestie de penser qu’il est un texte historique", a enfin indiqué le ministre de la Justice.
publié le 3 mars à 17h40, Nathan Hallegot, 6Medias