France

Israël-Hamas : l’appel bouleversant d’Agnès Jaoui qui a perdu deux proches dans l’attaque du 7 octobre

© Shootpix/ABACA - Agnès Jaoui, en mai 2022.

La réalisatrice révèle dans Le Parisien que deux de ses proches sont décédés dans l'attaque du Hamas en Israël par le Hamas. Trois autres ont été kidnappés. Rappelant que "les Palestiniens, eux aussi, meurent" dans ce conflit, elle plaide pour la paix et une vision modérée de la situation.

Agnès Jaoui a perdu deux proches dans l'offensive terroriste du Hamas en Israël, le 7 octobre dernier. La réalisatrice a confié, dans un entretien au Parisien dimanche 19 novembre, que sa grand-mère Carmela Dan, 80 ans, et Noya, 13 ans, avaient perdu la vie à proximité de la bande de Gaza. Sa famille reste également sans nouvelle de trois autres proches, deux enfants et leur père, kidnappés pendant l'attaque. Tous étaient membres d'un kibboutz situé très à gauche politiquement. La comédienne décrit une famille "pacifiste, travaillant avec les Palestiniens et oeuvrant pour la paix".

Les corps de ses deux proches décédés ont été retrouvés quelques jours plus tard. Deux personnes assassinées parce qu'elles étaient "pour la paix", estime Agnès Jaoui. Elle admet également se trouver depuis l'attaque dans "un état de vulnérabilité (qu'elle n'avait) jamais connu, et de tristesse infinie. [...] Je vois tout le monde se rejeter la faute, avec autant de sauvagerie que d'ignorance." Appelant auprès du Parisien à ne pas "laisser la haine l'emporter", la cinéaste, connue pour son engagement politique, a tenu à rappeler : "Les Palestiniens, eux aussi, meurent et leurs maisons sont détruites, j'en suis profondément meurtrie, et pour l'instant, nous sommes tous et toutes perdants."

Un appel au bon sens et à la modération

Si elle explique ne pas avoir été surprise par la prudence des artistes, peu nombreux à avoir pris la parole à propos du conflit, Agnès Jaoui se dit en revanche "choquée par le fait qu'avant même la réplique israélienne, certains aient cherché à justifier les massacres, à dire que c'était leur faute". Appelant à la paix, celle qui sera à l'affiche du film "Le dernier des juifs" le 24 janvier prochain a également souhaité insister sur les gens "de bon sens, modérés, qui oeuvrent pour la paix".

publié le 19 novembre à 14h15, Emmanuel Davila, 6Medias

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