France

Intoxication au botulisme : la famille de la femme décédée porte plainte pour "homicide involontaire"

Moins d'une semaine après la mort d'une femme de 32 ans à Bordeaux à la suite d'une intoxication à la toxine botulique, ses parents et son mari ont décidé de saisir la justice, révèle RTL.

La famille de la victime, décédée à la suite de la consommation de sardines dans un bar bordelais le 12 septembre dernier, ne veut pas en rester là. Pour rappel, une dizaine de personnes avaient été hospitalisées après des infections au botulisme, cette bactérie présente généralement dans les boîtes de conserve. Avant d'avoir ces symptômes, tous ces clients de nationalité française, grecque, irlandaise, américaine, allemande et canadienne, avaient mangé dans le même restaurant en centre-ville de Bordeaux, le Tchin-Tchin Wine Bar. Une femme de 32 ans avait perdu la vie. Ce restaurant faisait déjà l'objet d'une enquête pour "homicide involontaire" depuis vendredi 15 septembre, avait annoncé le parquet de Bordeaux.

Aujourd'hui, les proches de cette femme grecque ont décidé de saisir la justice, révèle RTL. Ses parents, ainsi que son mari, un Irlandais, lui aussi contaminé après avoir mangé dans le restaurant (mais qui devrait sortir de l'hôpital ce mardi), ont décidé de déposer plainte pour "homicide involontaire". Selon RTL, la trentenaire était chercheuse dans une université d'Île-de-France et résidait à Paris. Elle venait de se marier au mois de mai et fêtait son anniversaire avec des amis et son mari. La famille a pris contact auprès d'un avocat français, mais le père de la personne décédée est également avocat en Grèce.

Un "mode opératoire, très artisanal"

Selon les informations de RTL, il serait déterminé à mener le combat judiciaire pour faire éclater la vérité. L'enquête ouverte par le parquet de Bordeaux doit faire la lumière sur ce qui s'est réellement passé. Les chefs de l’établissement concerné, soupçonnés d’être à l’origine des cas de botulisme, font l'objet d'une enquête également pour "blessures involontaires" et "mise sur le marché de denrées préjudiciables à la santé". Le parquet de Bordeaux avait annoncé avoir recensé de nouvelles victimes dans la ville.

Le problème lié à ces conserves pourrait provenir du "mode opératoire, très artisanal qui n’était pas maîtrisé", selon la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) qui a mené une inspection sur place. Leur rapport avait confirmé "un défaut de fabrication" des conserves de sardine. Selon les mots du restaurateur, il y avait même "une mauvaise odeur et l’absence de vide" à l'ouverture des bocaux.

publié le 18 septembre à 19h58, Xavier Martinage, avec 6Medias

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