Intermarché et Auchan en "négociations exclusives" pour le rachat de la totalité des magasins Casino

© Laurent Coust/ABACAPRESS.COM - Les groupes Intermarché et Auchan sont entrés en "négociations exclusives" pour le rachat de la “quasi-totalité” de son parc de magasins de grandes tailles, comme l’a révélé, ce lundi 18 décembre, le journal Les Echos.
“L’ensemble des salariés des magasins transférés seraient repris”, indique le groupe en grande difficulté financière. L’opération “pourrait intervenir avant la fin du premier trimestre 2024”.
Alors que le groupe Casino plonge, les employés sont aux aguets. Les groupes Intermarché et Auchan sont entrés en "négociations exclusives" pour le rachat de la “quasi-totalité” de son parc de magasins de grandes tailles, comme l’a révélé, ce lundi 18 décembre, le journal Les Echos. Selon les communiqués, “313 magasins” devraient être concernés et “l’ensemble des salariés des magasins transférés seraient repris”.
La dette du groupe Casino s’élevait, au 30 juin, à 6,1 milliards d'euros, dont 5,5 milliards en France, selon Le Figaro. En mai, Casino avait annoncé céder 119 magasins à Intermarché. Une première vague a eu lieu début octobre, la seconde est prévue dans trois ans. Mais face à l'absence d'amélioration de son activité commerciale, Casino s’est dit prêt, en novembre, à céder davantage de magasins.
Entre 2 000 et 4 000 manifestants à Saint-Étienne
Cette annonce a fait réagir les salariés, inquiets pour la préservation de leur poste. Dimanche 17 décembre, entre 2 000 et 4 000 personnes ont manifesté à Saint-Étienne, où le groupe est né il y a 125 ans, rapporte France Bleu. “Messieurs Macron, Kretinsky, Ladreit de Lacharrière, des milliers de personnes comptent sur vous ici à Saint-Etienne pour conserver leur emploi”, a déclaré Jean Pastor (CGT), un des porte-parole de l’intersyndicale, à l’issue du défilé, cité par franceinfo.
Ce dossier sensible est suivi de très près par le gouvernement. Mercredi 13 décembre, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire avait affirmé qu’il se mobilisait pour conserver un “maximum” d’emplois et assurer “le maintien du siège à Saint-Etienne”, rapporte Public Sénat. Et d’ajouter : “Les salariés du groupe n’ont pas à payer pour les erreurs stratégiques commises depuis plusieurs années par la direction du groupe.”
publié le 18 décembre à 18h40, Isabelle Hautefeuille, 6Medias