France

Inondations : un quart des Français sont exposés au risque, avertit une experte

Dans un contexte de crues importantes dans le Pas-de-Calais, l’experte de l’Association des maires de France (AMF) Stéphanie Bidault a évoqué jeudi 4 janvier les menaces d’inondation qui pèsent sur plus de 17 millions de citoyens, rapporte France Bleu.

Les risques d’inondations touchent un quart des Français. C’est l’avertissement émis sur franceinfo et France Inter jeudi 4 janvier par la chargée de la gestion des risques et des crises à l’association des maires de France (AMF), Stéphanie Bidault, comme le rapporte France Bleu. Ce rappel intervient dans un contexte de fortes crues qui frappent actuellement le Pas-de-Calais.

"Un habitant sur quatre est concerné par le risque inondation en France", a rappelé Stéphanie Bidault sur la radio publique. Au total, 17,1 millions de Français résident dans une zone exposée à un débordement de cours d’eau. Une situation "historique", que l’experte rattache à l’implantation de villes "au bord de cours d’eau (…) pour des raisons économiques". Dans le Pas-de-Calais, les fleuves, déjà gorgés d’eau lors des précédentes inondations, en novembre, sont rapidement sortis de leur lit. Conséquence, de nombreuses habitations ont été submergées par les eaux. Près de 300 évacuations ont été orchestrées.

La création de zones inhabitables ?

Jeudi, le ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires Christophe Béchu s’est rendu au chevet des sinistrés. Il a évoqué la possibilité de créer des zones inhabitables, ce qui se traduirait par l’expropriation des résidents exposés aux risques d’inondations. "Toutes les questions doivent être posées", a-t-il indiqué. En 2010, plus d’un millier de personnes avaient déjà été dédommagés par l’État après le passage de la tempête Xynthia.

Selon Stéphanie Bidault, les "délocalisations" s’avèrent une idée intéressante, mais insuffisante pour répondre à la problématique des risques d’inondations. L’experte a égrené plusieurs axes de politiques publiques, comme "l’adaptation" ou encore "l’interv(ention) en amont" de la menace de crues. Ces dernières devraient augmenter dans les prochaines années en raison du réchauffement climatique.

publié le 5 janvier à 12h40, Antoine Grotteria, 6Medias

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