France

Inflation : les députés augmentent leurs frais de mandat de 305 euros

L'enveloppe des députés augmente de 5,4%, faisant passer les frais de mandat de 5.645 euros à 5.950 euros, en réponse à l'inflation, selon TF1 Info.

Le Bureau de l'Assemblée nationale a décidé mercredi 24 janvier 2024 d'augmenter les frais de mandat des députés, en réponse à l'inflation, selon TF1 Info. Une hausse de 5,4% a été optée par le bureau – constitué de la présidente, des vice-présidents, des questeurs et des secrétaires -, ce qui fait passer cette enveloppe de 5.645 euros à 5.950 euros. Seuls les représentants de la France Insoumise se sont opposés à cette augmentation. L'enveloppe des frais intègre maintenant les frais de garde d'enfants, à l'unique condition que le député ne sollicite pas de déduction d'impôt.

Un choix du Bureau qui fait grogner du côté des collaborateurs parlementaires, toujours selon TF1 Info. L'Union syndicale des collaborateurs rappelle que "l'Assemblée refuse, au motif que cela coûterait trop cher à l'institution, d'augmenter le crédit collaborateurs", (…) "Il est grand temps que les autorités de l'Assemblée nationale considèrent pleinement les conditions de travail des collaboratrices et des collaborateurs parlementaires", et de souligner que certains sont payés au niveau du SMIC.

Une enveloppe à différencier des indemnités parlementaires

Cette enveloppe, mise en place en 2018, sert d'avance sur frais. Chaque dépense est contrôlée, et les sommes non utilisées par le député sont restitués à la trésorerie de l'Assemblée nationale. Elle remplace l'IRFM, indemnité représentative de frais de mandat, qui était une avance sur frais sans contrôle, et qui avait donné lieu à de nombreuses dérives.

Elle est donc à différencier de l'indemnité parlementaire, qui s'élève elle à 7.637 euros par mois.

Yaël Braun-Pivet se défend

La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, était sous le feu des critiques suite à cette décision. Elle s'est défendue ce jeudi 25 janvier : "Tout le monde a voté pour", assure-t-elle (à l'exception de LFI qui s'est abstenue), citée par Le Parisien, et de tacler ses collègues, pointant ces "députés qui votent et le lendemain se fendent d’un communiqué ou (...) qui s’abstiennent pour maintenant courir les plateaux et dire : C’est une horreur".

Elle a également rappelé qu'il s'agit d'une "hausse du plafond de nos frais qui nous permet d’exercer notre mandat pleinement et de répondre aux attentes de nos concitoyens". Une somme qui provient "évidemment de nos réserves, nous ne le finançons pas par une augmentation de la dotation".

publié le 25 janvier à 10h17, Nathan Lautier, 6Medias

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