France

Inflation : les dépenses contraintes explosent pour les classes moyennes

© Pexels - Les classes moyennes sont durement touchées par l'inflation.

La part des dépenses contraintes dans le budget des Français a augmenté de 9% en six mois. Une hausse impressionnante, qui touche aussi les classes moyennes. Certains ménages doivent se résoudre à puiser dans leurs économies ou à s'endetter.

L'inflation pèse de plus en plus sur les classes moyennes, étouffées par les dépenses contraintes. Dans son indice réalisé fin mars, et relayé par Le Parisien, LesFurets évalue à 1 195 euros par mois en moyenne, pour un foyer français, la somme dévolue à ce poste de dépenses, soit 38 % des revenus nets. La hausse est spectaculaire depuis la dernière enquête datée d'octobre, avec 100 euros de plus de dépenses fixes. "+9% en six mois, c’est clairement du jamais-vu", confirme Cédric Ménager, directeur général de ce comparateur.

Parmi ces dépenses incompressibles, on trouve le loyer, le crédit immobilier, l'eau, l'électricité, les factures de téléphonie... Et elles s'élèvent à 86% des revenus pour les Français les plus précaires, contre 21% pour les plus hauts revenus. Les classes moyennes, de leur côté, subissent sévèrement l'inflation, la part des dépenses contraintes atteignant 35% à 47% pour cette catégorie de population. Si bien qu'un tiers d'entre eux affirme ne boucler que péniblement leurs fins de mois. 17% des ménages de la classe moyenne disent même devoir puiser dans leurs économies, voire s'endetter.

Des pistes pour économiser

En attendant de possibles baisses d'impôts décidées par le gouvernement, comment et où faire des économies ? La question est ardue mais Le Parisien égrène quelques pistes. La baisse du chauffage et la réduction de ses déplacements, surtout en voiture, font partie des options. Il est aussi possible de regarder du côté des assurances. "Sur la plupart des contrats, vous pouvez changer à tout moment au bout d’un an", note Cédric Ménager. Sur l'ensemble de ces contrats, l'économie réalisée peut grimper à 750 euros par an. Dernière option, moins réjouissante : renoncer à certains abonnements, par exemple à des services de streaming musical et vidéo, ou à la salle de sport.

publié le 13 mai à 09h30, Orange avec 6Medias

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