Indre-et-Loire : l'installation prochaine d'éoliennes proche du château d'Amboise fait débat
© ANDBZ/ABACA
Un projet d'installation d'éoliennes à quelques pas du château royal d'Amboise fait grandir les inquiétudes auprès des habitants, certains estimant que celles-ci dégraderont le paysage. Si une simulation des nuisances a été effectuée, la décision finale quant à leur installation sera décidée dans les mois à venir par la préfecture.
Un projet qui ne fait pas l'unanimité. Joyaux d'Indre-et-Loire, le château d'Amboise pourrait bientôt avoir une vue sur un parc éolien, en lieu et place de celle qu'elle a toujours eu sur la Loire, rapporte TF1 info. Alors que l'idée est toujours au stade de projet, la future installation a déjà ses détracteurs pour qui cela "dégraderait un peu le paysage". D'autres, à l'inverse sont plus nuancés, voyant le verre à moitié plein : "Je préfère tout de même un ballet élégant d'éoliennes à une centrale nucléaire dans le secteur", avance un autre promeneur.
Le site du château royal d'Amboise étant classé au patrimoine mondial de l'Unesco, l'installation, si elle voit le jour, se trouvera alors à une quinzaine de kilomètres à vol d'oiseau du lieu où repose Léonard De Vinci.
Simulation des nuisances
Considérées comme peu gênantes par l'entreprise d'Innergex France qui développe le projet, les éoliennes, au nombre de quatre, doivent être implantées dans des champs, en contrebas de la ville d'Amboise. "On a une ligne à grande vitesse sur la droite, une route nationale, une autoroute, donc les abords du site sont très propices à l'éolien", estime Guillaume Jumel, directeur d'Innergex France.
Afin de se faire une idée plus précise sur une possible pollution visuelle de ces éoliennes, une simulation a été organisée à l'aide de deux ballons gonflables captifs, dont le plus haut se trouve à 142 mètres d'altitude. "Ça permet de voir à plusieurs kilomètres où se situe l'éolienne et de conforter la simulation qui a été réalisée par informatique", explique Gérard Lesouef, le gérant de Phodia qui fournit le matériel.
Venu constaté par lui-même la possible pollution sur la ligne d'horizon, le préfet d'Indre-et-Loire, Patrice Latron, a admis depuis les terrasses du château voir "à la jumelle" les ballons, tout en se disant "rassuré" d'une nuisance limitée. "Ce qui nous préoccupe, c'est le paysage lointain qu'on voit depuis les terrasses. Dans ce projet, il s'agit de points en mouvement qui vont attirer l'oeil... C'est inévitable", s'inquiète Marc Métay, le directeur du château.
La décision quant à cette installation, elle, doit être tranchée dans les prochains mois par la préfecture.
publié le 14 janvier à 16h22, Kévin Comby, 6Medias