Immeubles effondrés à Marseille : la résidente du premier étage avait-elle laissé le gaz ouvert ?
Dans un entretien au Parisien, un membre de la famille d’une des victimes assure qu’une fuite de gaz est à l’origine de l’effondrement des deux immeubles, survenu à Marseille ce week-end. Selon ce proche, la fuite viendrait d’un appartement situé au premier étage.
“Je n’ai strictement aucun doute”. Dans un entretien au Parisien, Bruno, un ancien fonctionnaire de police, est persuadé qu’une fuite de gaz, venant de l’appartement d’une dame âgée habitant le premier étage, est à l’origine de l’effondrement de deux immeubles qui a entraîné la mort d’au moins six personnes à Marseille. Dans cette explosion, cet homme de 63 ans a perdu sa mère et son beau-père. Selon lui, ses proches, qui habitaient le rez-de-chaussée au 17 rue de Tivoli, “sentaient régulièrement des odeurs de gaz” venant de l’appartement du premier où résidait une femme âgée de 88 ans.
D’après Bruno, l’octogénaire souffrait de sénilité et avait tendance à laisser le gaz ouvert. “Elle ne peut pas être responsable, elle était sénile et avait besoin d’aide. Il ne faut pas la tenir pour responsable. Si elle avait été prise en charge ce ne serait pas arrivé”, assure Bruno. Ce dernier pointe la responsabilité des services sociaux qui n’ont pas agi malgré la venue d’un représentant.
Une plainte déposée par Bruno
D’après les informations du Parisien, qui a contacté le parquet de Marseille, Bruno a déposé plainte pour “homicide involontaire”. Si les enquêteurs privilégient, selon BFM TV, la piste d’une fuite de gaz étant à l’origine de cet accident, la relation entre cette possible fuite et l’appartement de la vieille dame n’a pas été confirmée par le parquet de Marseille.
Interrogé par BFM TV, un proche de la femme âgée affirme qu'elle ne peut pas être à l’origine de cet incident. “Une fois, elle avait oublié une casserole sur le feu”, reconnaît le neveu d’Antoinette. Ce dernier assure que l’installation au gaz avait ensuite été enlevée. Dans des propos rapportés par La Provence, un autre membre de la famille a assuré, dans la soirée, que l'octogénaire "cuisinait à l'électricité depuis un mois". "Ma tante n'était pas ni sénile ni folle comme je peux l'entendre", poursuit la nièce de cette habitante de la rue de Tivoli. “Seuls le rez-de-chaussée et le premier étage étaient équipés au gaz”, a déclaré la procureure de la cité phocéenne à l’occasion d’un point ce mardi 11 avril.
publié le 11 avril à 18h29, Orange avec 6Medias
