France

Ils simulent une noyade à l’école de police, le formateur suspendu et une enquête ouverte

Le formateur à l’origine du simulacre de noyade dans une école de police de Seine-Maritime a été suspendu, selon une information du Parisien vendredi 30 novembre. Une enquête a été confiée à l’IGPN.

Le bizutage a viré au cauchemar pour les jeunes recrues. À l’école de police d’Oissel (Seine-Maritime), près de Rouen, les fonctionnaires se sont prêtés à un faux exercice de noyade sur de jeunes élèves. L’instructeur à l’initiative de cette séquence filmée a été suspendu, d’après une information du Parisien jeudi 30 novembre, et une enquête administrative a été confiée à l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN). "Ce comportement et cette méthode ne peuvent pas être tolérés et sont fermement condamnés par la direction générale de la police nationale […]. Le formateur en technique de sécurité en intervention (FTSI) a été d’ores et déjà suspendu et le directeur de l’école a été convoqué par le directeur général de la police nationale", a confirmé la Police nationale dans un message publié sur X dans la nuit.

Sur les images, probablement enregistrées par un autre élève policier, on peut voir un jeune aspirant gardien de la paix suffoquer sous un tee-shirt noir imbibé d’eau et régulièrement arrosé. Dès lors qu’il tente de retirer le vêtement de son visage pour respirer, il reçoit des coups de poings dans l’abdomen. Il lui est par ailleurs intimé de chanter la Marseillaise. D’après Le Parisien, ce jour-là ont été tournées 42 vidéos de cet exercice, auquel ont participé 30 recrues.

Des victimes vraiment volontaires ?

La Direction générale de la police nationale (DGPN) a également condamné les faits auprès du Parisien. Le journal précise que les "victimes" auraient toutes été "volontaires" pour participer à ce simulacre et auraient signé une décharge.

"Il n’y a aucune possibilité de faire ce genre de choses absolument inacceptables et la police nationale, y compris dans ses écoles, doit respecter les règles comme tout le monde", a souligné pour sa part le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

publié le 30 novembre à 16h05, Inès Cussac, 6Medias

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