Île-de-France : les arnaques aux grands crus se multiplient
© Pixabay - Image d'illustration - Des escroqueries en lien avec de fausses entreprises spécialisées dans l'investissement du vin se multiplient.
De fausses sociétés promettent d’importants bénéfices sur de luxueuses ventes aux enchères de vin, qui n’arrivent jamais. Deux plaintes pour escroquerie ont été déposées en Essonne et dans les Hauts-de-Seine, rapporte "Le Parisien".
Le vin est un business lucratif, qui attire aussi les arnaqueurs. Deux plaintes pour escroquerie viennent d’être déposées en Essonne et dans les Hauts-de-Seine. Des cas loin d’être isolés, rapporte Le Parisien.
“Depuis deux mois, il y a une forte recrudescence d’arnaques dans l’investissement du vin”, remarque Me Gaël Collin auprès du Parisien. Un de ses clients a même perdu près de 200.000 euros. Selon l’avocat spécialisé dans la défense de victimes d’investissements frauduleux, son seul cabinet parisien traite “plus de cinquante dossiers de ce type depuis l’été 2022”.
“Les escrocs créent plusieurs sites et démarchent un maximum de personnes”
À Palaiseau, dans l’Essonne, Alexandra et son mari ont déposé plainte pour “escroquerie” au commissariat. Cette gérante d’entreprise de 43 ans aurait perdu plus de 34.000 euros. Désireux d’investir, le couple s’est tourné vers une société de vente de vin, a priori fiable. L’entreprise en question, Horace Holding, propose à ses clients d’acheter des grands crus qui sont ensuite vendus lors de ventes aux enchères, et de faire ainsi d’importants bénéfices et rapidement. Sauf que l’argent n’arrivera jamais sur leur compte et le couple ne reverra jamais sa mise.
Un ami d’Alexandra, lui aussi investisseur dans cette supposée entreprise, a également déposé plainte le 7 mars pour escroquerie au commissariat de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). “C’est un cas typique de ces arnaques, analyse Me Gaël Collin. Sur une courte période, les escrocs créent plusieurs sites et démarchent un maximum de personnes, leur proposent d’investir une petite somme au départ, posent des questions pour évaluer leur potentiel financier. Puis ils réclament une soi-disant taxe à l’étranger.” Si les sommes engagées réussissent parfois à être récupérées, selon l’avocat, les escrocs, eux, sont rarement retrouvés.
publié le 19 mars à 09h38, Orange avec 6Medias