France

"Il ment" : Marine Le Pen réclame la démission de Gérald Darmanin après l'attaque meurtrière d'Arras

© Lafargue Raphael/ABACA

Deux jours après le drame qui a secoué Arras, l'heure était au recueillement dimanche 15 octobre. Mais les politiques de l’opposition n’ont pas manqué de s’exprimer sur le sujet, n’hésitant pas à tenir le gouvernement pour responsable. Marine Le Pen s’en est pris à Gérald Darmanin, réclamant sa démission.

Alors qu'un rassemblement en hommage à Dominique Bernard, cet enseignant en lettres tué vendredi devant son lycée, s'est tenu ce dimanche 15 octobre à Arras, plusieurs personnalités politiques se sont insurgées, à l'instar de Marine Le Pen qui a réclamé la démission du ministre de l'Intérieur, rapporte BFMTV. Présente dans son fief d'Hénin-Beaumont, la cheffe de file des députés du Rassemblement national au palais Bourdon est revenue sur cette nouvelle attaque contre le corps enseignant, estimant ne "pas voir d'autres occasions pour que Gérald Darmanin mette en œuvre (sa) démission".

Un nécessaire changement de la loi ?

Marine Le Pen n'a pas non plus caché sa colère et sa surprise face aux propos de Gérald Darmanin quant à sa proposition de loi sur l'immigration. L'élu des Hauts-de-France a ainsi crié devant les caméras de nos confrères de BFMTV : "Il ment", alors même que le Sénat doit s'emparer du projet de loi à partir du 6 novembre prochain. Elle fait ainsi référence à une interview du locataire de la place Beauvau en 2021, dans laquelle "il disait tout le mal qu'il pensait du travail des clandestins et dans laquelle il faisait porter la responsabilité sur les patrons. Deux ans plus tard, il félicite les patrons qui emploient les clandestins en les régularisant". "Il n'est plus à une incohérence près", a renchéri Marine Le Pen.

Seul point positif selon Marine Le Pen, la possibilité pour les autorités de pouvoir faire expulser du territoire national toute personne dont le droit d'asile a été refusé, et ce, même si celle-ci est arrivée en France avant ses 13 ans.

Ce point fait en effet débat dans l'opinion public depuis vendredi. Mohammed Mogouchkov, tueur présumé de l'enseignant tué à Arras était en effet arrivé en France avec sa famille en 2008. Alors que leur demande d'asile avait été rejetée en 2014, la famille avait pu rester sur le territoire après que des associations se soient mobilisées contre leur expulsion. À sa majorité, et malgré une demande et un recours jugés irrecevables, Mohammed Mogouchkov n'avait pu être expulsé, car arrivé en France à l'âge de 10 ans, et donc avant ses 13 ans.

publié le 15 octobre à 17h15, Kévin Comby, 6Medias

Liens commerciaux