Il avait visé l'hélicoptère d'Emmanuel Macron avec un mortier, il témoigne
© Blondet Eliot/ABACA - Le président français Emmanuel Macron après un hommage national à Léon Gautier, vétéran français de la Seconde Guerre mondiale, lors d'une cérémonie sur la plage de Ouistreham, en Normandie, le 7 juillet 2023.
Il y a quelques semaines, alors qu’Emmanuel Macron effectuait un déplacement dans le Doubs à l’occasion une cérémonie d’hommage, son hélicoptère, dans lequel il n’était finalement pas monté, a été visé par un mortier d’artifice, tiré par un jeune homme de 23 ans que BFMTV a pu interviewer. Le 16 juin, ce dernier avait été mis en examen.
Il avait pour ambition de "filer les pétoches" au président de la République. Le 27 avril dernier, alors qu’Emmanuel Macron était en déplacement dans le Doubs pour commémorer Toussaint Louverture, une icône de la lutte contre l’esclavagisme, le chef de l’État aurait pu être touché par un tir de mortier lancé par Martin (prénom modifié).
En effet, ce jeune homme de 23 ans a tiré un feu d’artifice sur l’hélicoptère présidentiel, avant d’être mis en examen pour "tentative de dégradation ou détérioration d'un bien par un moyen dangereux pour les personnes commise à raison de la qualité de personne dépositaire de l'autorité publique de son utilisateur", rappelle BFMTV.
"Attirer l’attention du président"
"Son but, ce n'était pas de dégrader l'hélicoptère, mais d'attirer l'attention du président de la République, de se faire entendre, comme certains le font avec les casseroles", résume son avocat Me Pierre-Henri Baert à BFMTV. D’après la chaîne d’information en continu, son client a été entendu par un juge d’instruction ce vendredi 7 juillet.
L’avocat du mis en examen précise que son client n’est ni radical, ni violent comme l’image qu’avaient pu en dresser certains médias. "Il a participé aux manifestations contre la réforme des retraites, mais il n'a pas d'engagement politique et militant concret", d'après Me Pierre-Henri Baert, qui souligne qu’il ne s’agit pas "quelqu'un de désociabilisé". Devant le juge, Martin a de son côté réaffirmé vendredi qu’il souhaitait "faire du bruit" afin d’ "interpeller Emmanuel Macron". L’enquête se poursuit pour déterminer les motivations du suspect.
publié le 8 juillet à 08h00, Orange avec 6Medias