France

"Honte à vous de défendre la France des quartiers depuis des années !" : Oliver Véran interpellé lors de sa visite à Crépol

En arrivant à Crépol pour rendre hommage à Thomas, le porte-parole du Gouvernement a été interpellé par un homme lui reprochant, à lui et aux précédents Gouvernements, de ne pas en faire assez pour la France rurale.

En déplacement à Crépol pour évoquer la mort de Thomas ainsi que les violences qui ont suivi à Romans-sur-Isère par des membres de l’ultradroite, le porte-parole du Gouvernement Olivier Véran, a été interpellé à son arrivée par un homme lui reprochant de "défendre la France des quartiers depuis des années". "Honte à vous !", a-t-il crié à destination du porte-parole.

Interrogé par plusieurs médias, cet homme est allé plus loin dans ses explications. "Honte au ministre et honte à tous ces Gouvernements qui, depuis des années, défendent la France des cités contre la France de Thomas, la France rurale, la France des gens qui élèvent leurs enfants comme il le faut et pas dans la haine", a-t-il expliqué.

"La prochaine fois, ils viendront mais avec des armes automatiques"

Cet homme, père et grand-père de famille, a avoué être inquiet pour les siens mais aussi pour tous les habitants de cette zone. "On fait partie de ce territoire, on n’en peut plus de ces violences", a-t-il martelé. S’il n’incrimine pas seulement Olivier Véran, l’homme voulait juste faire passer son message. "Je voulais dire à Monsieur Véran que tout ça, c’est écrit depuis longtemps. On sait ce qui va arriver. La prochaine fois, ce ne sera pas avec des couteaux qu’ils viendront mais avec des armes automatiques. On peut tous être visés. C’est toujours par cette haine qu’arrivent les drames", poursuit-il.

S’il espère que les auteurs de ce drame seront jugés rapidement, il veut surtout que le jeune Thomas ne tombe pas dans l’oubli et ne soit pas qu’un autre fait divers. Dans son discours, Olivier Véran a quant à lui mis en garde contre "le risque d’un basculement de notre société si nous ne sommes pas à la hauteur" et dit que "c’est à la justice de faire la justice" dans ce drame.

publié le 27 novembre à 14h20, Romain Strozza, 6Medias

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