Haute-Garonne : une maire demande près de 20 000 euros à Emmanuel Macron pour l’organisation des élections législatives
© Huchot-Boissier Patricia/ABACA
Les élections législatives anticipées ont engendré de nombreux coûts pour les communes. Face à un remboursement de l’État qu’elle juge insuffisant, la maire d’une petite commune de Haute-Garonne a écrit à Emmanuel Macron pour lui réclamer plus de 18 000 euros.
À la suite des élections législatives anticipées qui se sont déroulées au début de l’été, la maire de Pibrac, une commune située à quelques kilomètres à l’ouest de Toulouse (Haute-Garonne), a décidé d’écrire au président de la République pour se faire rembourser le coût de ce scrutin, a rapporté France 3 lundi 26 août.
"Le saviez-vous ? La dissolution surprise du président de la République a coûté 18 762€ à la commune. L'État nous dédommagera d'environ 1000€ (sic !). Au total, cette dépense imprévue représente l'équivalent d'un an d'achat de livres pour la médiathèque, la moitié des fournitures scolaires achetées sur l'année ou encore le recrutement pour 6 mois d'une personne au service technique", a écrit Camille Pouponneau dans un message publié sur son compte Facebook.
Pas de réponse du gouvernement
L’organisation de ces élections inattendues après la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par le chef de l’État le 9 juin a engendré de nombreux coûts. L’élue les a détaillés : 16 669 euros de frais de personnel, dont 4 825 euros d’heures supplémentaires, et 2 093 euros d’achats de matériel. Le remboursement de l’État a été de 1 070 euros. "Depuis l'arrivée du président de la République, on ne cesse de nous répéter que les collectivités sont responsables de la dette publique, et pourtant, depuis 10 ans, des décisions sont prises à Paris sans concertation qui impactent directement les communes", a-t-elle expliqué.
La maire de Pibrac a donc demandé une hausse du remboursement de l’État. En juillet dernier, l’association des petites villes de France (APVF) demandait au ministre de l’Intérieur "une indemnisation complète et rapide des surcoûts engendrés par l’organisation des scrutins". Le gouvernement n’a toujours pas répondu.
publié le 27 août à 10h56, Lilian Moy, 6Medias