Guadeloupe : du mobilier urbain détruit par des manifestants à Pointe-à-Pitre
© Yves-Michel Barclay/ABACA
Vendredi 20 septembre, les rues de Pointe-à-Pitre ont été le théâtre de violences urbaines : incendies de poubelles, projectiles lancés sur des véhicules… Les forces de l'ordre ont également été ciblées. Plusieurs enquêtes sont ouvertes.
Trois mois après la levée du couvre-feu à Pointe-à-Pitre, les rues de la capitale économique guadeloupéenne ont connu un épisode de violences urbaines dans la soirée du 20 septembre, indique TF1 Info. Dès 21h15 (3h15 de Paris), une trentaine de manifestants dissimulés sous des cagoules ont vandalisé du mobilier urbain dans le secteur des Lauriers. Ils ont aussi mis le feu à des poubelles et lancé des projectiles sur des véhicules. Dans la nuit, 20 à 30 individus ont tiré des mortiers d'artifice sur les forces de l'ordre, qui ont déployé des moyens collectifs de défense pour les disperser.
Une personne a été interpellée suite à ces violences et plusieurs enquêtes ont été ouvertes par le parquet.
Augmentation de la délinquance juvénile
En avril dernier, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait ordonné une mesure de couvre-feu pour les moins de 18 ans à Pointe-à-Pitre, afin de lutter contre la violence des jeunes. Cette décision avait été prise dans un contexte d'augmentation de la délinquance, "notamment des vols à main armée", et afin de "restreindre et limiter cette délinquance juvénile qui est en augmentation extrêmement marquée" avait déclaré le Préfet de la Guadeloupe, Xavier Lefort. Ce dernier avait alors précisé : "40 % des faits de délinquance commis par des mineurs le sont par des mineurs âgés de 15 à 17 ans".
Le couvre-feu avait été levé fin juin.
publié le 21 septembre à 12h52, Sabrina Guintini, 6medias