France

Grève SNCF : le PDG Jean-Pierre Farandou affirme qu'elle est « évitable »

© Kahnert Sebastian/DPA/ABACA

Dans un contexte de tensions sociales croissantes, le président de la SNCF appelle les cheminots à la responsabilité, comme le rapporte Le Parisien. Tout en promettant que les négociations salariales et le transfert des employés seront gérés sans licenciements.

Alors que les syndicats de cheminots appellent à une grève ce jeudi 21 novembre, suivie d’un mouvement reconductible à partir du 11 décembre, Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, estime que la grève est « évitable ». Dans un entretien accordé à La Tribune et publié ce week-end, il insiste sur le fait que « les Français ne comprendraient pas une grève longue et dure en décembre pour des questions de salaire ». Une information confirmée par Le Parisien.

Les syndicats, dont la CGT Cheminots, Unsa Ferroviaire, Sud-Rail et la CFDT Cheminots, revendiquent un moratoire sur le démantèlement de Fret SNCF et s’opposent à l’ouverture à la concurrence des lignes régionales. Ils dénoncent la disparition annoncée de 500 postes dans le cadre du transfert de l’activité Fret vers deux nouvelles sociétés, Hexafret et Technis, à compter du 1er janvier 2025. Jean-Pierre Farandou assure qu’il n’y aura « aucun licenciement » et que les cheminots concernés par ces suppressions de postes seront réaffectés dans d’autres divisions de la SNCF.

Salaires et ajustements économiques

Le président de la SNCF met également en avant les augmentations salariales consenties ces dernières années : entre 2022 et 2024, les cheminots ont bénéficié d’une hausse moyenne de 17 % de leur rémunération, et même de 21 % pour les bas salaires. Jean-Pierre Farandou souligne que la situation économique actuelle, marquée par la baisse de l’inflation, nécessite un ajustement des salaires, tout en appelant à poursuivre les discussions pour éviter un conflit social.

La grève de jeudi est présentée par les syndicats comme un prélude à une mobilisation plus longue en décembre, qui pourrait perturber fortement les transports, notamment durant les vacances de Noël. « Les Français ne comprendraient pas de ne pas pouvoir rejoindre leur famille pour fêter Noël », a insisté Jean-Pierre Farandou, appelant les cheminots à faire preuve de « sens des responsabilités ».

publié le 17 novembre à 11h30, Orane Guisset,6médias

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