Grève de la fonction publique : 200 000 manifestants dans toute la France selon la CGT
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© Huchot-Boissier Patricia/ABACA - Manifestation à Toulouse.
Jeudi 5 décembre, 200 000 personnes ont manifesté dans toute la France, selon la CGT, pour lutter contre la dégradation du service public, rapporte Le Monde. L'intersyndicale s'est mobilisée plus précisément contre trois mesures du gouvernement démissionnaire qui ont cristallisé la colère des agents.
Ils étaient 200 000 à manifester dans toute la France "contre la dégradation de leurs conditions de travail et de rémunération", jeudi 5 décembre, selon la Confédération Générale du Travail (CGT), dont 30 000 à Paris, et 130 000 selon la police. À l'appel de l'intersyndicale, près d'un enseignant sur trois s'est mis en grève. Les agents de la fonction publique d'État affichaient, eux, un taux de grévistes de 18,62 %, rapporte Le Monde.
Pour Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT Fonctions Publiques, cette mobilisation est une "alerte sur la dégradation des conditions de travail et de rémunération en direction du futur gouvernement et des parlementaires qui auront à construire les prochaines lois de finances pour 2025." Une mobilisation suivie également dans cinq lycées parisiens avec des blocages partiels ou totaux.
Les mots d'ordre de la mobilisation
Une mobilisation décidée à la suite d'une décision, prise fin octobre 2024, par le ministre Guillaume Kasbarian, de mettre en place un plan de lutte contre "l'absentéisme" des fonctionnaires. Un taux d'absence dans la fonction publique qui s'explique en fait par une propension plus grande de femmes et de seniors dans ces métiers. Ces derniers ayant recours à plus d'arrêts maladie ou de congés maternité, comme l'indique le Rapport annuel sur l'état de la fonction publique commandé par le ministre de la fonction publique lui-même.
Les syndicats exigeaient, entre autres, que le gouvernement renonce au passage d'un à trois jours de carence pour les fonctionnaires malades, qu'il reconduise le versement d'une prime de soutien au pouvoir d'achat et qu'il renonce à réduire de 100 % à 90 % la rémunération en cas d'arrêt maladie.
publié le 5 décembre à 18h27, Gabriel Gadré, 6Médias