France

Grève à la SNCF : la réponse du patron de la compagnie ferroviaire aux revendications des syndicats

Invité de RTL, mardi 13 février, Jean-Pierre Farandou a évoqué les mesures mises en œuvre pour les contrôleurs. Celles-ci sont jugées insuffisantes par la CGT et SUD-Rail, qui ont appelé à débrayer de jeudi soir 15 février à lundi 19 février.

Le rapport de force entre la direction de la SNCF et les syndicats se poursuit. Avec, en perspective, la menace d’une grève en pleines vacances scolaires. Invité de RTL, mardi 13 février, le président directeur-général de la compagnie ferroviaire, Jean-Pierre Farandou, a répondu à la CGT et à SUD-Rail, qui ont appelé les contrôleurs à débrayer de jeudi soir à lundi. Ces deux organisations syndicales réclament une augmentation de salaire.

"C’est compliqué de dire oui à tout", a riposté le patron de la SNCF, qui s’est déclaré défavorable à ces demandes durant les négociations menées avec ces deux syndicats qui représentent la majorité des contrôleurs. En revanche, deux autres organisations ont retiré leur préavis, s’estimant satisfaites des annonces faites par la direction, lundi soir.

Des primes de 400 euros

Malgré sa compréhension des revendications syndicales, Jean-Pierre Farandou a rappelé les mesures salariales mises en œuvre. "Pour les contrôleurs comme les autres cheminots, la rémunération mensuelle a augmenté de 20 % en trois ans", a-t-il précisé, avant d’énumérer les primes de 400 euros promises aux cheminots. Des annonces à relativiser, selon les syndicats, qui soulignent les bénéfices de la compagnie, "entre 1,5 et 2 milliards" en février.

"C’est l’entreprise (ferroviaire) la plus profitable d’Europe", a expliqué le délégué syndicat SUD-Rail, Fabien Villedieu, sur BFMTV mardi. Ce syndicat a annoncé "entre 70 et 90 %" de contrôleurs grévistes. Ce conflit social devrait perturber les principaux axes ferroviaires qui mènent aux stations de ski. Mais le PDG de la SNCF a promis de maintenir "tous les trains qui vont dans les Alpes et les Pyrénées". En revanche, les week-ends suivants ne seraient, pour le moment, pas concernés par des débrayages.

publié le 13 février à 09h40, Antoine Grotteria, 6Medias

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