Gers : plusieurs villages privés d’eau courante depuis un an à cause d’un gaz cancérogène
© Pixabay - L'eau de plusieurs villages du Gers est considérée impropre à la consommation depuis un an.
Depuis un an, des centaines d’habitants du Gers ont été interdits de consommer l’eau directement depuis leur robinet, relate La Dépêche. La faute à des tuyaux en PVC installés avant 1980.
Une eau marron. Dans le Fleurantin et l’Astarac, plusieurs habitants de certains villages ont été interdits de consommer de l’eau courante à cause d’un taux anormalement élevé de chlorure de vinyle monomère (CVM), rapporte La Dépêche, samedi 31 août. Après avoir découvert une eau marron sortant des robinets, les habitants ont été prévenus par courrier que l’eau était impropre à la consommation en août 2023. Depuis, ils sont donc obligés de s’approvisionner grâce à des packs d’eau en bouteille ou en se rendant dans des communes voisines pourvues de robinets d’eau potable.
Plusieurs centaines d’habitants sont touchés par ces restrictions dans les communes du Gers comme Saint-Antonin, Montesquiou, Bars, Saint-Maur ou encore Sérempuy. La pollution émane des tuyaux en PVC installés, qui ont été interdits dans les années 1980. Ceux-ci contiennent du CVM, un produit chimique classé comme un agent cancérogène depuis 1987, qui rend l’eau impropre à la consommation. Toutefois, il est possible de l’utiliser bouillie, pour laver ses aliments ou prendre sa douche.
Des kilomètres de canalisations à changer
La galère des résidents risque encore de perdurer. Si plusieurs purges ont été réalisées sur le réseau, les résultats n’ont pas été satisfaisants. Il est donc nécessaire de changer les canalisations. Dans l’Astarac, le syndicat intercommunal de l’eau, le Sideau, a identifié 89 km de canalisations considérées comme “problématiques”. Pour l’heure, des travaux sont en cours pour changer 14 km de tuyaux, mais “pour changer la totalité, il faudrait 10 millions d’euros, c’est impossible pour un petit syndicat”, explique Xavier Husson, le directeur du Sideau, auprès de La Dépêche.
publié le 2 septembre à 15h39, Emma Allamand, 6Medias