Gérard Depardieu : malgré la plainte d’une actrice classée sans suite, vers une nouvelle affaire judiciaire ?
© Briquet-Hahn/ABACA
La plainte déposée par l’actrice Hélène Darras pour des faits d’agression sexuelle à l’encontre de Gérard Depardieu a été classée pour prescription. Dans le même temps, le parquet de Paris va analyser l’émission Complément d’enquête du 7 décembre dernier afin de déterminer si des faits de harcèlement sexuel peuvent y être caractérisés.
Une affaire classée mais une autre qui pourrait poindre son nez : Gérard Depardieu est encore dans le viseur de la justice. La plainte pour agression sexuelle déposée en septembre 2023 par l’actrice Hélène Darras visant Gérard Depardieu a été classée sans suite pour cause de prescription, rapporte RTL, lundi 22 janvier.
Les faits dénoncés remontaient à 2007, lors du tournage du film Disco. Cette décision signifie que la justice n’enquêtera pas sur les faits, sauf si l’actrice décide de déposer une nouvelle plainte avec une constitution de partie civile. La plainte avait été révélée le 7 décembre dernier dans l’émission “Complément d’enquête“ sur France 2. Gérard Depardieu était décrit comme un homme "ingérable". "J’ai une robe ultramoulante, il me rapproche de lui par la taille, ensuite, il passe sa main sur mes hanches, sur mes fesses…", avait raconté Hélène Darras, âgée de 26 ans au moment du film.
Le parquet va examiner les images de "Complément d’enquête"
Treize femmes, dont Hélène Darras, avaient témoigné dans Médiapart contre Gérard Depardieu, mis en examen depuis 2020 pour des soupçons de viols et d’agressions sexuelles sur la comédienne Charlotte Arnould. Plusieurs d’entre elles avaient par la suite été entendues par le juge d’instruction en charge du dossier ou par les enquêteurs du 3e district de police judiciaire parisien. Le parquet de Paris a précisé, ce lundi, que ces témoignages n’avaient pas apporté d’"éléments nouveaux", relaie RTL. Le magistrat a donc estimé que ces accusations ne permettaient pas d’engager de nouvelles poursuites.
Toutefois, selon les informations de BFMTV, l’avocate de Charlotte Arnould a par ailleurs saisi le parquet de Paris afin qu’il se penche sur le contenu du Complément d’enquête diffusé le 7 décembre dernier. Le parquet va donc analyser l’émission afin de déterminer si des faits de harcèlement sexuel peuvent y être véritablement caractérisés. Sont particulièrement visées : les images filmées en Corée du Nord par Yann Moix, sur lesquelles Gérard Depardieu tient des propos jugés déplacés à l’égard de son interprète.
publié le 22 janvier à 16h33, Lilian Moy, 6Medias