France

Gérald Darmanin irrite de plus en plus les Marcheurs, qui le trouvent trop ambivalent

Alors que l’objectif du campus européen de Renaissance était d’afficher un front uni avant le scrutin du mois de juin, c’est l’incertitude, sinon la division, autour du cas Darmanin qui en est finalement ressortie, révèle Le Parisien.

Le camp présidentiel semble concentré sur les élections européennes du mois de juin. Tout du moins, c’est l’ambition affichée par tous : parler d’une même voix. Mais à ce jeu-là, Gérald Darmanin joue parfois, peut-être malgré lui, les trouble-fêtes. Et cela ne plaît pas forcément aux Marcheurs. Réunis en nombre à Bordeaux pour le "campus européen" de Renaissance, samedi 7 et dimanche 8 octobre, les soutiens du camp présidentiel ont largement commenté en coulisses la dernière sortie du ministre de l’Intérieur dans Le Parisien. Son incapacité à dire "non" lorsqu’on lui demande s’il pense à 2027 commence à agacer sérieusement.

"S’il y a un candidat qui comprend la difficulté des classes populaires, un projet pour le pays, il n’y a aucune raison que je ne le soutienne pas", a-t-il déclaré samedi 7 octobre, dans Le Parisien, au sujet du (lointain) scrutin présidentiel. Et si aucun candidat ne trouve grâce à ses yeux ? "On verra."

"Il est dans la famille ou il est dehors ?"

Des proches du camp présidentiel, parmi lesquels des Marcheurs de la première heure, assurent en catimini, auprès du Parisien, que cette interview face aux lecteurs est une "attaque contre le parti" voire une "vengeance" contre Élisabeth Borne pour lui avoir volé la vedette à Tourcoing lors de ce qui devait être SA rentrée politique fin août. Un ponte de Renaissance y voit même de la malice : "C’est un subtil coup politique, pour faire ch…, le dimanche où la Première ministre parle, en plein Campus de Renaissance où il n’est pas présent." Certains se demandent même s’il ne roule pas en solo… "Il est dans la famille ou il est dehors ?"

publié le 9 octobre à 14h20, Maeliss Innocenti, 6Medias

Liens commerciaux