Gendarme tué à Mougins : sa veuve victime de cyberharcèlement, une enquête ouverte
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La veuve d'Éric Comyn, gendarme tué par un chauffard à Mougins lors d'un contrôle routier le 26 août, est la cible de nombreux propos injurieux sur les réseaux sociaux. Une enquête a été ouverte, rapporte BFMTV, mercredi 4 septembre.
Un déferlement de haine contre une femme endeuillée. Comme le relate BFMTV, mercredi 4 septembre, la veuve d'Éric Comyn, gendarme tué lors d'un contrôle routier lundi 26 août par un chauffard récidiviste à Mougins, dans les Alpes-Maritimes, est la cible depuis plusieurs jours de propos injurieux sur les réseaux sociaux. Une enquête pour cyberharcèlement a été ouverte et diligentée par le parquet de Draguignan.
"Je l'affirme haut et fort, la France a tué mon mari. (...) La France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance", avait dénoncé la veuve du gendarme, le 28 août, lors d'une cérémonie d'hommage à Mandelieu-La Napoule, deux jours après les faits. "Attention, je ne parle pas d'étrangers, mais de récidivistes", avait-elle précisé alors que le suspect arrêté dans cette affaire est de nationalité capverdienne.
Le suspect mis en examen et placé en détention provisoire
L'homme de 39 ans qui a fauché l'adjudant Éric Comyn en tentant d'éviter un contrôle routier à Mougins avait déjà 10 condamnations à son casier judiciaire et avait été interpellé à deux reprises pour conduite en état d'ivresse et/ou sous stupéfiants, selon la justice. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire. Lundi, le procureur général de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a assuré que le ministère public "veillerait à ce que certains propos odieux, inadmissibles, tenus en marge de ce drame, soient sanctionnés dans toute la mesure de l'identification de leurs auteurs".
publié le 4 septembre à 11h19, Quentin Marchal, 6Medias