France

François Bayrou Premier ministre : le PS "ne participera pas" au gouvernement et pose ses conditions pour une non-censure

© Tschaen Eric/Pool/ABACA - Olivier Faure discute avec François Bayrou

Invité sur le plateau du JT de 20 heures de TF1, le patron du parti socialiste Olivier Faure a tenu à exprimer clairement la position de son parti à la suite de la nomination à Matignon de François Bayrou. Aussi bien sur le futur gouvernement que sur une possible future censure.

Auprès d'Emmanuel Macron, le PS avait fait savoir qu'il était prêt à discuter après la censure de Michel Barnier. Le parti à la rose avait martelé qu'il souhaitait un Premier ministre de gauche qui mènerait une politique de gauche. Or, après une semaine de réflexion, le président de la République a décidé de nommer, vendredi 13 décembre, François Bayrou pour prendre la suite de Michel Barnier. La réaction du PS ne s'est pas fait attendre. Et son premier secrétaire Olivier Faure s'est rendu sur le plateau du 20 heures de TF1 pour la détailler et la préciser.

Étant donné que le chef de l’État n’a pas répondu au souhait du Parti socialiste, il a indiqué que son groupe “ne participera pas” au futur gouvernement sans pour autant activer la menace de la censure pour l’instant : "Il n'y a pas d'acquis à la non-censure, c'est à François Bayrou de nous dire les raisons pour lesquelles nous ne devrions pas le censurer." Mais Olivier Faure insiste sur trois points afin d’éviter d’en arriver à ce stade.

Le RN sur la touche, pas de 49.3…

Dénonçant "la continuité" faite par Emmanuel Macron en nommant François Bayrou à Matignon, le chef du PS demande au nouveau Premier ministre de respecter trois "conditions” pour éviter une censure. D'abord, "respecter les attentes des Français", dit-il, notamment sur "la réforme des retraites" et "l'accès aux soins". En deuxième point, il appelle le nouveau locataire de Matignon au dialogue, "en mettant aux oubliettes l'article 49.3 et en cherchant des compromis texte par texte". Enfin, il souhaite que le Rassemblement National "ne soit plus l'arbitre des élégances". Pour rappel, Michel Barnier avait plusieurs fois rencontré Marine Le Pen avant la loi sur le Budget 2025 pour faire des compromis et éviter une censure par le parti.

publié le 13 décembre à 22h20, Ambre Deharo, Sébastien Salpietro, 6Medias

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