Finale de la Coupe de France : l’arrêté interdisant les rassemblements devant le Stade de France suspendu

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La préfecture de police avait interdit le rassemblement de syndicats en marge de la finale de la Coupe de France à laquelle assistera Emmanuel Macron. Une interdiction non “proportionnée”.
Il pourra bien y avoir du monde aux abords du Stade de France ce samedi soir. L’arrêté de la préfecture de police interdisant le rassemblement des syndicats a été suspendu quelques heures avant le coup d'envoi de la finale de la Coupe de France par le tribunal administratif de Paris, comme l’a révélé BFMTV. En effet, la juridiction a jugé l’interdiction non "proportionnée à l’objectif de maintien de l’ordre public poursuivi".
Peu avant 17 heures, l’intersyndicale était déjà présente sur place et avait commencé à distribuer sifflets et cartons rouges contre la réforme des retraites. Les syndicats avaient déclaré à la préfecture de police de Paris vouloir distribuer des tracts contre la réforme des retraites, rien de disproportionné pour le tribunal administratif.
“Une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifester”
En tout, 3 000 membres des forces de l’ordre seront aux abords du stade pour contrôler le déroulé de la soirée. En ce qui concerne les sifflets que les syndicats distribuent aux supporters afin qu'ils sifflent à la 49e minute, en signe de contestation contre le 49.3 déclenché pour faire passer la réforme des retraites, BFMTV nous apprend que le tribunal souligne que "des contrôles seront à cette fin opérés à l’entrée du stade". Vendredi, la préfecture de police avait également annoncé que l’utilisation des sifflets durant le match conduirait “à l'interruption" de celui-ci en raison de la "perturbation de l'arbitrage", pouvant entraîner un risque de "heurts dans les tribunes voire d'envahissement de la pelouse".
Les syndicats sont donc "fondés à soutenir que le préfet de police a porté une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifester", a énoncé le tribunal administratif de Paris. L’intersyndicale a salué “une victoire”, notamment au travers d’un communiqué titré “L’intersyndicale 1, Emmanuel Macron 0”. Elle a poursuivi en expliquant que "les organisations syndicales vont ainsi pouvoir agir dans le cadre de la liberté d'expression et aller à la rencontre du public au Stade de France, pour distribuer leur matériel". La préfecture de police a annoncé, ce samedi, prendre acte de la décision du tribunal et a rappelé que des contrôles seraient effectués aux abords du Stade de France "pour assurer un accès dans le calme des spectateurs".
publié le 29 avril à 18h42, Orange avec 6Medias