France

Fabien Roussel, le mouton noir de la Nupes qui irrite les Insoumis

Face aux récentes critiques de Fabien Roussel sur le fonctionnement de l’alliance de la gauche, le patron du PCF agace chez LFI, rapporte Le Parisien.

Réélu en avril à la tête du PCF, Fabien Roussel compte désormais se tenir à distance de la Nupes, qu’il juge “dépassée” et souhaite un nouveau “Front Populaire”. Depuis, le patron du PCF agace les députés Insoumis. Certains souhaitent même l’exclure de cette alliance de gauche, indique Le Parisien.

“C’est simple, dès que les Insoumis cherchent un coupable, c’est Roussel”, s’énerve un proche du député PCF face à cette situation.

Un élu habitué aux polémiques

Ce n’est pourtant pas la première fois que des propos de Fabien Roussel font polémique. Parmi ceux-ci, on peut compter la “gauche des allocs”, ou encore “les frontières passoires”. Mais maintenant, c’est la Nupes qu’il a en ligne de mire, les Insoumis montent au créneau. “C’est un problème national, insiste même un éminent député Insoumis. Il n’est pas désagréable mais quand vous avez quelqu’un qui favorise tous vos adversaires, comme Gérald Darmanin ou Bernard Cazeneuve, c’est un souci”, indique un élu de gauche. “Il va falloir qu’il y ait une discussion. On ne peut pas construire la Nupes avec quelqu’un qui nous affaiblit”, ajoute-t-il également.

Pour le député LFI Paul Vannier, le point de rupture a été dépassé lorsque le patron du PCF n’a pas nié pouvoir travailler avec l’ancien Premier ministre et Bernard Cazeneuve, un ex-socialiste. “Roussel est face au précipice. Il passe son temps à jouer les diviseurs. Mais si la Nupes est dépassée, bah, bon vent ! Ça suffit M. Roussel !”, estime-t-il.

Malgré les polémiques, Fabien Roussel continue de défendre sa stratégie. Il a proposé cette semaine un séminaire pour réunir les parlementaires qui ont signé le second référendum d’initiative partagée, ainsi que l’intersyndicale. “Il faut voir plus grand que les quatre forces de la Nupes”, confie-t-il à nos confrères, avant d’ajouter : “je regrette que quand j’exprime quelque chose sur un sujet, je me fasse reprendre. C’est ça qui donne le sentiment de carcan. On doit pouvoir se sentir libre de pouvoir défendre son projet comme les écolos veulent le faire aux européennes.”

publié le 7 mai à 12h30, Orange avec 6Medias

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