Européennes 2024 : la candidate écologiste Juliette De Causans ciblée pour avoir retouché son affiche de campagne
© Capture d'écran vidéo BFMTV
La candidate de la liste "Écologie au centre" Juliette De Causans est moquée pour avoir retouché ses photos sur son affiche de campagne pour les élections européennes au moyen de l’intelligence artificielle. Elle a assuré être dans son droit auprès du Figaro.
Polémique sur l’affiche de campagne de Juliette De Causans. La fondatrice du parti "Europe Égalité Écologie" avait annoncé, vendredi 12 avril, sa candidature sur la liste du parti "Écologie au centre" pour les prochaines élections européennes. Mais si l’on compare aux campagnes précédentes, elle paraît méconnaissable sur son affiche. En effet, l’image a été retouchée grâce à l’intelligence artificielle (IA). “Tout le monde le fait !”, s’est-elle défendue auprès du Figaro, mercredi 17 avril. "Que pouvais-je faire d’autre pour qu’on lise mon programme ? On ne nous invite nulle part", a-t-elle également regretté.
L’ancienne militante macroniste se félicite d’ailleurs d’avoir réussi à attirer l’attention grâce à cette utilisation de l’IA. L’an dernier, elle avait déjà usé de cette technologie pour son affiche de campagne lors de l’élection législative partielle dans la 8ème circonscription des Français de l’étranger.
Des règles bien précises concernant les affiches
Même si Juliette De Causans s’attendait à ce que son affiche fasse parler, elle ne s’attendait pas à autant de critiques. "On me reproche d’avoir utilisé ma propre image de femme, d’avoir mis en scène mon corps, et surtout de ne pas avoir effacé ma féminité, estime-t-elle. Personne n’aurait rien dit à un homme", a-t-elle expliqué. Elle a aussi dénoncé le détournement de ses photos à des fins pornographiques, elle a d’ailleurs porté plainte.
Rien n’interdit l’utilisation de l’IA sur des affiches électorales. "Ce que je fais est totalement légal", a-t-elle argumenté. Mais la liberté concernant les affiches électorales n’est pas illimitée. Les candidats n’ont par exemple pas le droit d’utiliser un autre nom ou encore d’afficher des soutiens qu’ils n’ont pas. "Les modifications des photographies figurant sur les affiches électorales ne doivent pas induire en erreur les électeurs et porter atteinte à la sincérité du scrutin, au risque de constituer des manœuvres frauduleuses", précise le Conseil constitutionnel dans une décision du 27 octobre 2023.
publié le 17 avril à 19h03, Lilian Moy, 6Medias