France

Eure : un arrêté "anti-aboiements" suscite la polémique

Pour mettre un terme aux nombreuses nuisances provoquées par les aboiements, le maire de Poses a décidé de prendre un arrêté imposant aux propriétaires de chiens de veiller à ce que leurs animaux soient moins bruyants. Dans le cas contraire, ils s’exposeront à des amendes.

Après avoir reçu de nombreuses plaintes de la part de ses administrés, Georgio Loiseau, maire de la commune de Poses, dans l’Eure, a décidé d’agir. Si les habitants de cette commune de 1 200 habitants vivent dans un cadre champêtre et agréable, rapporte France 3, ils sont de plus en plus nombreux à être dérangés par les aboiements incessants des chiens.

Pour tenter de résoudre ce problème, Georgio Loiseau a pris un arrêté municipal en fin d’année : "Il ne s’agit pas non plus d’être complètement intégriste et de refuser d’entendre le coq chanter. Là, on est sur des nuisances de l’ordre de quinze à vingt heures par jour d’un chien qui aboie sous vos fenêtres."

Des amendes en cas de non-respect

Pour encourager à réduire ces nuisances, l’arrêté indique notamment que "les propriétaires, gardiens ou détenteurs d’animaux à quelque titre que ce soit sont tenus de jour comme de nuit de prendre toutes les mesures propres à préserver la tranquillité du voisinage", mais également "de jour comme de nuit de tenir enfermé à l’intérieur d’un appartement ou dans une maison d’habitation un chien dont le comportement trouble la tranquillité publique", précise France 3 Régions.

Si ces mesures venaient à ne pas être respectées, les propriétaires de chiens s’exposeraient à des contraventions. Une décision qui n’a, évidemment, pas fait l’unanimité. Face à la polémique, Georgio Loiseau a tenu à préciser que "cet arrêté ne cibl personne en particulier". "J’étais très étonné de l’émotion que ça a pu susciter. Cet arrêté est juste une traduction des pouvoirs de police du maire", a-t-il ajouté. Pour lui, il s’agit également par là de "recommuniquer à tout le monde les fondamentaux du vivre-ensemble".

publié le 7 janvier à 20h10, Théo Rampazzo, 6Medias

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