Eure : des militants écologistes radicaux interpellés quelques mois après une intrusion sur un site Lafarge
© Berzane Nasser/ABACA
Dix-sept militants écologistes radicaux ont été interpellés par la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire, lundi 8 avril. Ils sont soupçonnés de s’être introduits sur un site de Lafarge dans l’Eure début décembre.
Quatre mois après l’intrusion d’une centaine de personnes sur un site de l’entreprise Lafarge dans l’Eure, 17 personnes ont été interpellées, lundi 8 avril. L’opération a été menée par la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire dans la sphère des militants écologistes radicaux, a rapporté RTL. Ces personnes sont actuellement en garde à vue pour des "chefs de séquestration avec libération volontaire avant le septième jour en bande organisée, destructions/dégradations graves en réunion, association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit puni de 10 ans d’emprisonnement et violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique", a précisé le procureur.
Les tags citaient la mise en examen de Lafarge
Le 10 décembre dernier, une centaine de personnes masquée, munies de gants et habillées en blanc, étaient entrées sur le site Lafarge de Val-de-Reuil (Eure) pour commettre des dégradations. Une vingtaine de tags sur des véhicules et des murs avaient notamment été réalisés. Les militants avaient également séquestré, sans violence, le gardien du site, selon le parquet d’Évreux. Toutefois, les auteurs de l’intrusion avaient contesté cet acte dans un communiqué publié sur le site des Soulèvements de la Terre. Les manifestants avaient été dispersés avec du gaz lacrymogènes. Ils avaient répondu à un appel national des Soulèvements de la Terre pour "une journée d’action contre Lafarge et le monde du béton".
Dans ce communiqué, ils avaient indiqué se sentir menacés "d’être ensevelis sous le béton par le projet d’autoroute A133-A134". Les tags réalisés faisaient également référence à la mise en examen de l’entreprise en question pour “complicité de crimes contre l’humanité” pour le maintien d’une unité de production de ciment en Syrie alors que l’État islamique était présent.
publié le 8 avril à 14h23, Lilian Moy, 6Medias