France

Épiphanie : pourquoi cache-t-on une fève dans la galette des rois ?

© Pixaby

Chaque 6 janvier, en dégustant une galette des rois, nous désignons par la fève un roi ou une reine de l’Épiphanie. Une tradition qui remonte à l’Antiquité.

Mais d’où vient la tradition de la fève dans la galette des rois ? Ce dessert est partagé à l’occasion de l’Épiphanie, habituellement fêtée le 6 janvier, ou le premier week-end du mois si le jour n’est pas chômé. Les chrétiens catholiques célèbrent l’arrivée des Rois Mages venus rendre visite à Jésus après sa naissance, rappelle Le Parisien.

Pourtant, contrairement à ce qu’on pourrait croire, il n’y a pas de lien entre l’élection d’un roi par la fève et les rois mages. Classique, chauvine ou inspirée de la pop culture… Ce rite tire ses origines d’un mélange de cultures, c’est une tradition plus politique que religieuse.

De la légumineuse à la fève

La tradition de l’élection d’un roi de manière aléatoire se retrouvait déjà dans l’Antiquité, quand les Romains le désignaient lors d’une fête annuelle romaine. Ils jouaient en utilisant des légumes secs, des fèves blanches ou noires pour élire l'esclave roi d’un jour à qui ses amis faisaient semblant d’obéir pendant la fête.

Depuis lors, cette tradition s’est perpétuée prenant différentes formes. La désignation d’un roi éphémère permettait d’inverser les rôles. "Les petits deviennent grands", explique Nadine Cretin, historienne des fêtes, dans les colonnes de Ouest-France.

C’est seulement au XIVe siècle que cette tradition se traduit par l’insertion d’une fève dans un gâteau. Il s’agit d’abord d’une légumineuse : un haricot. C’est seulement en 1875 que les graines de légumineuse ont été remplacées par des figurines en porcelaine de Saxe, pour éviter que les convives ne l’avalent involontairement.

Avec l’émergence du christianisme, la tradition de la galette des rois a été intégrée à l’Épiphanie. Depuis, celui qui trouve la fève, symbolisant le Messie caché parmi les hommes, devient le roi ou la reine de la journée.

publié le 4 janvier à 16h48, Hibat Benhalima, 6Medias

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