France

Enseignant tué à Arras : "On n'a pas eu le temps de réagir", témoigne un professeur

Une attaque au couteau dans un lycée d'Arras (Pas-de-Calais) a causé la mort d'un professeur et grièvement blessé deux personnes, dans la matinée du vendredi 13 octobre. Sur BFMTV, un professeur du lycée raconte les instants qui ont suivi l'attaque.

Après l'attaque au couteau survenue dans la matinée du vendredi 13 octobre à Arras (Pas-de-Calais), les témoins de la scène commencent à raconter le drame. Alors qu'un enseignant a été tué et deux autres personnes grièvement blessées, Fabien Dufay, professeur d'éducation physique et sportive (EPS) au lycée Gambetta-Carnot, où s'est déroulée l'attaque, explique sur BFMTV que "c'est venu très, très vite. On n'a pas eu le temps de réagir."

Alors qu'il était en cours à l'extérieur de l'établissement, il raconte avoir été prévenu par un collègue qu'un confinement du lycée était en cours. "Je lui ai dit : 'Ça doit être un exercice.' On a souvent des exercices de confinement et d'alerte attentat. Finalement, très vite, d'autres collègues m'ont dit : 'Non, il y a un collègue qui est blessé, un collègue qui est décédé.'" Ses élèves sont eux aussi rapidement mis au courant. "J'ai fini comme j'ai pu mon cours, pour leur dire : 'On rentre au lycée pour être un petit peu plus au calme'. C'est venu très vite et on a dû gérer dans l'instant", raconte-t-il.

"Il m'a demandé si j'étais professeur d'histoire"

Martin Doussau, professeur de philosophie, a lui expliqué sur BFMTV avoir voulu s'approcher de l'assaillant pour l'arrêter. "J'ai été repoussé par quelqu'un qui avait déjà cherché à intervenir, et j'ai été poursuivi par l'agresseur, qui m'a demandé si j'étais professeur d'histoire", poursuit-il. Il a ensuite pu se barricader. L'agresseur serait alors revenu vers la personne qu'il avait agressée, "sans aller plus loin. Ça prenait la forme d'un échange, d'une espèce de discussion avec la personne qu'il avait blessée. La police est intervenue peu après" et a pu l'interpeller sans lui tirer dessus, précise encore le professeur.

publié le 13 octobre à 13h50, Emmanuel Davila, 6Medias

Liens commerciaux