France

En difficulté, le chausseur Minelli est placé en redressement judiciaire

L'enseigne spécialisée dans la chaussure, qui avait été reprise par San Marina, a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Marseille, selon la direction.

Nouveau coup dur pour une enseigne bien connue des Français. Après Camaïeu, Pimkie, Jennyfer, Gap ou encore Naf Naf, c'est Minelli qui est en difficulté. Selon une information de l'AFP, reprise notamment par La Provence, l'enseigne spécialisée dans les chaussures a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Marseille afin de "préparer la cession (du chausseur) à un nouvel actionnaire pour garantir une poursuite d'activité la plus efficace possible", précise la direction. Propriété historique du groupe Vivarte (ex-André), Minelli avait été sa dernière marque cédée en juin 2021.

L'enseigne avait été reprise par Stéphane Collaert et Laurent Portella, propriétaires de Chevignon et San Marina. Mais la marque marseillaise San Marina a été liquidée en février dernier. Le tribunal de Marseille avait déjà regretté qu'"aucun projet de reprise sérieux (n'ait) pu être soutenu et (que) les dirigeants actuels (n'aient) pu faire aboutir leur projet d'offre de réserve, faute d'investisseur". San Marina comptait 650 salariés dans environ 160 boutiques. Tous laissés sur le carreau, donc.

500 emplois en jeu

Pour Minelli, la situation est semblable : à ce jour, l'entreprise emploie 500 salariés et compte 120 boutiques et corners dans toute la France. Auprès de La Provence, la direction précise que cette décision de mise en redressement judiciaire devrait permettre "à l'entreprise de bénéficier d'une bouffée d'oxygène financière". Créée en 1973, la marque comptait encore 700 salariés dans 14 pays début 2022.

Reste à savoir désormais si un repreneur sérieux se présentera pour sauver le chausseur. Des enseignes comme Pimkie, Comptoir des Cotonniers ou Princesse Tam Tam ont seulement choisi de réduire la voilure pour le moment, tandis que Naf Naf ou Burton of London sont en redressement judiciaire. Les salariés espèrent éviter une liquidation comme Camaïeu : 2.100 salariés avaient été licenciés.

publié le 28 septembre à 15h54, Xavier Martinage, avec 6Medias

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