France

Emmanuel Macron : éducation, émeutes... ce qu'il faut retenir de son intervention télévisée

Attendu au journal de 13 heures de France 2 et TF1 ce lundi, le président de la République s'est exprimé depuis Nouméa en Nouvelle-Calédonie et a insisté sur les grands chantiers de ces 100 premiers jours, ainsi que sur les changements à venir, notamment au niveau de l'Éducation nationale.

Bien qu’il se soit déjà exprimé vendredi dernier lors du Conseil des ministres, Emmanuel Macron s'est attardé ce lundi sur le bilan des "100 jours d’apaisement", mais a également largement évoqué les émeutes et les priorités qui seront les siennes et celles du gouvernement afin de préparer au mieux la rentrée, tant d'un point de vue sécuritaire que sur le chantier de l'éducation et de la jeunesse. Il a par ailleurs réaffirmé "avec clarté" sa "confiance" à sa Première ministre Elisabeth Borne et plaidé pour "la continuité et l'efficacité". Mais également remercié et félicité le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour avoir permis de contenir les émeutes et d’y mettre fin.

Aucune classe sans enseignant à la rentrée

Sur l'éducation, Emmanuel Macron évoque dans un premier temps "les limites et les difficultés" du nouveau baccalauréat lancée sous Jean-Michel Blanquer. Parcoursup devrait être amélioré pour les prochains bacheliers. Le chef d’Etat réaffirme notamment que Gabriel Attal "fera ce qu'il faut pour qu'il y ait un professeur devant chaque élève" de la petite école au lycée. Il prévoit par la même occasion d’augmenter le salaire de tous les enseignants. Le nombre d’élèves par classe devrait notamment diminuer pour la rentrée. Ces mesures font partie d'une "petite série de révolutions" dans l'éducation.

Émeutes : "Pas de liberté sans ordre"

Le chef de l’État a également évoqué les récentes émeutes lors de cette intervention télévisée et a notamment souligné qu’elles étaient en partie dues à une jeunesse en souffrance, les adolescentes déférés devant la justice évoluant "pour une majorité d’entre eux dans un cadre familial fragilisé".

Pour aider la jeunesse et rétablir l’ordre à tous les niveaux, Emmanuel Macron réclame le "retour de l’autorité à chaque niveau, et d’abord dans la famille". Il a ainsi ouvert un nouveau chantier : celui de l’autorité parentale. Son objectif ? "Responsabiliser et accompagner les familles, réinvestir sur la jeunesse. " Tout cela passe par l’autorité à l’école, celle des élus, et des forces de sécurité. "Pas de liberté sans ordre", a-t-il insisté.

Polémique sur la police : "Nul en République n’est au-dessus des lois"

S’exprimant dans un contexte de polémique, après les propos du patron de la police, Frédéric Veaux, sur le policier marseillais en détention provisoire, le chef de l’État s’est montré implacable et a déclaré : "Nul en République n’est au-dessus des lois."

Emmanuel Macron a refusé de commenter les propos de Frédéric Veaux qui a déclaré qu’un policier "n'a pas sa place en prison" avant d’être jugé. La "légitimité" des policiers "tient du fait qu'ils protègent le cadre républicain et qu'ils font respecter les lois démocratiquement votées", a répondu le président de la République sur TF1 et France 2. Et d’insister : "Bien évidemment, eux-mêmes s'inscrivent dans le cadre de la loi et de l'état de droit."

Quid de la hausse des prix de l'électricité ?

Enfin, sur les tarifs de l’électricité, et la hausse de 10% applicable à partir du 1er août, Emmanuel Macron a dit "comprendre" les craintes des Français mais a expliqué qu’elle était "proportionnée par rapport à nos voisins" européens.

Concernant l’électricité, il a également mis en avant le fait qu’il voulait que la France puisse "produire davantage d'électricité en remettant (les) centrales en marche", reconnaissant qu’il fallait une réforme au niveau européen "pour réduire (les) coûts d'électricité car la France (est) pénalisée".

publié le 24 juillet à 12h59, Keltoum Lehbab, 6Medias

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