France

Emeutes : les bus et les tramways vont être suspendus dans la soirée dans toutes les villes de France

© Capture d'écran BFMTV - Le ministre de l'Intérieur a demandé aux préfets d'arrêter la circulation des bus et des trams.

Partout en France, les services de bus et tramways vont cesser de circuler à partir de 20h ou 21h selon les villes.

Trois jours après le décès de Nahel, la colère ne redescend pas. Tirs de mortiers, affrontements avec les forces de l’ordre, magasins pillés, établissements publics incendiés… Chaque nuit, de nombreuses villes de France sont le théâtre d’émeutes. Face à l’extrême violence des émeutes de la nuit précédente, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a demandé, ce vendredi 30 juin, aux préfets de prendre des mesures pour arrêter la circulation des bus et des tramways après 21h partout en France.

Ile-de-France Mobilités a annoncé que tous les bus et les tramways allaient cesser de circuler à partir de 21h et ce, jusqu’à nouvel ordre. « Cette mesure pour la sécurité des agents et des voyageurs, sera reconduite tous les soirs jusqu’à nouvel ordre », a précisé l’organisme relayé par TF1info. Cette mesure avait déjà été mise en place la veille, dans la nuit de jeudi à vendredi.

Plus de 850 interpellations

Suivant les villes, les horaires d’arrêt des bus et tramways diffèrent. À Lille par exemple, ils cesseront de circuler à 20h, comme à Lyon, Grenoble ou encore Nantes. Au Havre, des tramways ont été endommagés lors des émeutes et aucun n’a été mis en service ce vendredi. À Marseille, en plus des bus et des tramways, la circulation du métro a été suspendue. La RTM, en charge du réseau mobilité de la ville, a précisé que le « dispositif est susceptible d’être prolongé pour les soirées de samedi et dimanche ».

Après le décès de Nahel, mardi 27 juin, plusieurs heurts ont éclaté d’abord à Nanterre avant de se propager sur l’ensemble du territoire. Depuis trois jours, la situation reste tendue : dans la nuit de jeudi à vendredi, plus de 875 personnes, pour la majorité mineurs, ont été interpellées et 249 policiers et gendarmes ont été blessés, selon le ministère de l’Intérieur. De nombreux bâtiments publics et commerces ont par ailleurs été les cibles d’attaques ou de pillages.

publié le 30 juin à 17h12, Orange avec 6Medias

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