France

Émeutes : le rappeur Booba regrette que les jeunes n'aient "pas peur de la police"

© Berzane Nasser/ABACA

Dans une interview accordée aux journaux du groupe Ebra, dimanche 6 août, Booba est revenu sur les émeutes qui ont éclaté après la mort de Nahel. Le rappeur n'a pas mâché ses mots, estimant que l'État est "beaucoup trop mou et faible".

Après la mort du jeune Nahel, tué par le tir d'un policier à la suite d'un refus d'obtempérer, le 27 juin dernier à Nanterre, des émeutes ont éclaté un peu partout en France. Dans une interview publiée par les journaux du groupe Ebra, dont Le Point, dimanche 6 août, le rappeur français Booba a notamment pointé du doigt la faiblesse de l'État.

Le chanteur a d'abord qualifié de "triste bavure" le décès de Nahel, âgé de 17 ans. "Bien sûr que c'était choquant. Le policier n'était visiblement pas en danger de mort", a-t-il affirmé. "Quant aux émeutes, je trouve surtout que la police, le système judiciaro-carcéral, et plus globalement l'État, ne se font pas respecter", a poursuivi le natif des Hauts-de-Seine.

"Les peines de prison sont trop légères"

"Les jeunes n'ont pas peur de la police, l'État est beaucoup trop mou et faible", a regretté Booba auprès de nos confrères. "Les peines de prison sont trop légères et surtout rarement appliquées, les policiers sont discrédités", a-t-il détaillé. Le rappeur de 46 ans, qui vit aujourd'hui à Miami, a également fait une comparaison avec les États-Unis, où "c'est loin d'être parfait mais tu ne défies pas la police à la bagarre".

Dans le passé, Booba a lui-même eu affaire à la justice pour des faits de violences. Après une bagarre à l'aéroport d'Orly avec le chanteur Kaaris, en août 2018, le quadragénaire avait été condamné à 18 mois de prison avec sursis et 50 000 euros d'amende. Les deux rappeurs avaient également dû payer plus de 45 000 euros pour les dégâts occasionnés à la suite de leur affrontement.

publié le 6 août à 16h30, Cédric Alexis, 6Medias

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