France

Elisabeth Borne : ses coups de sang qui font trembler les murs de Matignon

Très exigeante avec ses collaborateurs, la Première ministre s’emporte souvent, surtout lorsque la pression monte, raconte L’Express.

Les colères d’Elisabeth Borne sont bien connues à Matignon. L’ancienne préfète s’énerve surtout face aux erreurs et aux imprécisions. Elisabeth Borne déteste l’hypocrisie et les faux-semblants. De quoi faire quelques envolées lyriques, disproportionnées, selon l’Express.

"Elle est très dure, souvent injuste, incapable de dire 'merci', reproche un ministre. En revanche, elle sait émettre des critiques, les agrémenter de quelques ’Il n’y a que moi qui bosse ici ?' ou ’Il y a vraiment des gens qui bossent dans cette boutique ?' Alors qu’autour d’elle, ils se tuent à la tâche…"

Et il n’est pas le seul à le dire. “Même ceux qui triment jusqu’à trois heures du matin" ont droit à ce genre de réflexions agréables, selon une autre source interne. Des collaborateurs en pleurs dans les couloirs, cela arrive : "Ce n’est pas possible, tu te dis qu’il faut les sortir de là."

Par le passé caché, ce tempérament est désormais de notoriété publique. Il est même arrivé à Elisabeth Borne de s’emporter en public, comme en atteste une visioconférence pendant la deuxième vague du Covid avec les députés LREM. La ministre du Travail de l’époque croyait son micro désactivé et s’est mise à "hurler" - selon trois sources - pour que son équipe résolve un problème… qui n’existait pas.

"Bien plus cash et spontanée que méchante"

Ses proches la décrivent comme "bien plus cash et spontanée que méchante". Certains collaborateurs apprennent au fur et à mesure que ce n’est pas personnel, seulement un moyen d’évacuer la pression. "La manière de faire de la Première ministre influe sur le reste de l’équipe, c’est à son image, il faut aimer l’ordre. On arrive en connaissance de cause, c’est une forme de contrat que l’on passe", précise un ancien membre de l’équipe.

Et entre la ministre et les collaborateurs, il y a son directeur de cabinet, Aurélien Rousseau. Alors que son départ avait été annoncé dans la presse, il a été retenu à Matignon pour ne pas compliquer la situation actuelle. "Il dit merci pour elle, il insuffle une forme de légèreté", nous explique-t-on à Matignon. "Il arrondit beaucoup les angles avec elle, fait l’édredon et encaisse pour les autres", souffle un pilier de l’exécutif.

Un chef de cabinet ministériel avoue sans détour : "Demain, même si vous m’offrez le double de mon salaire pour aller bosser auprès d’elle, je refuse. Je ne suis pas prêt à sacrifier ma santé mentale."

publié le 5 avril à 12h45, Orange avec 6Medias

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