France

Élève frappée à Paris : l'enseignante mise en cause avait été visée par un signalement en 2012

© Blondet Eliot/ABACA

Une mère de famille a confié jeudi à BFMTV avoir effectué un signalement en 2012 contre l'enseignante qui a frappé une élève de 3 ans, lundi 9 septembre, dans une école maternelle à Paris. Selon elle, son fils aurait reçu à l'époque une gifle au visage de la part de l'institutrice.

La vidéo diffusée sur les réseaux sociaux a suscité une vague d'indignation, lundi 9 septembre. Les images montrent une enseignante asséner un violent coup à une fillette de 3 ans en larmes, au niveau du dos, dans une école maternelle à Paris. Selon les informations de BFMTV, l'institutrice mise en cause aurait déjà été visée par un signalement en mai 2012. Une mère de trois garçons, tous scolarisés dans l'école des Frères-Voisins située dans le 15e arrondissement de la capitale, s'était adressée à l'époque au directeur des services académiques de l'Éducation nationale.

Elle avait alors accusé cette enseignante d'avoir porté une gifle au visage de l'un de ses fils dans le même établissement scolaire où s'est déroulée la scène choquante il y a quelques jours. "Le premier, lors de sa rentrée en maternelle, était content car très éveillé", confie la maman à nos confrères. "Mais au bout de six mois, après les vacances scolaires, je lui demande s'il est content de retourner à l'école. Il me dit : 'Oui pour retrouver les copains, mais pas la maîtresse. Elle m'a mis une grosse claque' et il a imité son geste", affirme-t-elle.

Suspendue à titre conservatoire

La mère de famille avait ensuite demandé des explications à l'enseignante et la directrice, qui lui avait dit que son enfant avait "peut-être vu cela dans un livre" et "qu'il invente". La maîtresse "très surprise" a "démenti" les accusations de l'élève, et ce dernier avait "fini par reconnaître que personne ne l'avait giflé", est-il indiqué dans un courrier adressé à la maman. Mais cette dernière conteste encore aujourd'hui cette version. Interrogé par nos confrères de BFMTV ce jeudi, l'avocat de l'institutrice a répondu que ce signalement de 2012 n'avait "donné suite à rien". "Il n'y a pas eu de plainte pénale, il n'y a pas eu d'enquête administrative interne, absolument rien", assure-t-il. L'enseignante est aujourd'hui suspendue à titre conservatoire après les images qui ont fait scandale ces derniers jours.

publié le 12 septembre à 22h10, Cédric Alexis, 6Medias

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