France

Éducation : près de 8 parents sur 10 admettent avoir exercé une forme de violence sur leurs enfants

Selon un baromètre de la Fondation pour l’Enfance, la proportion de parents recourant à des violences éducatives ordinaires (VEO) a légèrement augmenté ces dernières années. Et ce, malgré une prise de conscience grandissante.

Malgré la prévention et la sensibilisation, le taux de parents recourant à une forme de violence sur leurs enfants croît. Voici le principal enseignement du deuxième baromètre de la Fondation pour l’Enfance, réalisé par l’institut Ifop et publié ce jeudi 6 juin. Au total, 81 % des parents interrogés admettent avoir exercé une violence éducative ordinaire (VEO) la semaine précédant l’étude. La proportion a augmenté de deux points par rapport à 2022.

Pourtant, les connaissances autour de ces problématiques progressent. Au total, 58 % des participants estiment être "bien informés" sur les VEO, contre 48 % en 2022. Un chiffre qui se traduit, dans les faits, par un moindre recours aux violences corporelles. Près d’un quart des personnes sondées (24 %) ont confessé avoir asséné une fessée à leur enfant, contre 16 % pour une gifle. Sept parents sur dix (70 %) ont admis que les violences corporelles intégraient la catégorie des VEO, soit une augmentation de six points par rapport à 2022.

Une vision contradictoire sur les violences dans le sport

Reste que plusieurs pratiques relevant de ces violences font l’objet d’une opinion différenciée. Selon 53 % des parents sondés, crier sur son enfant s’avère une violence, soit sept points de moins que lors de la dernière étude. Même sentiment relatif à une tape sur la main (52 %, - 5 points).

Outre les violences intrafamiliales, l’étude s’est intéressée à l’opinion sur les violences commises sur les enfants dans le sport. Neuf parents sur dix ont assuré échanger avec leurs enfants sur les entraînements. Pour 79 % d’entre eux, les affaires de violences sexuelles représentent "la face visible de violences plus admises et ambiantes". Si la majorité des parents portent un jugement critique, près d’un tiers d’entre eux (36 %) affirment que la progression des enfants dans le sport nécessite une pression singulière.

publié le 6 juin à 20h25, Antoine Grotteria, 6Medias

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