France

Éducation nationale : un mouvement de grève largement suivi ce jeudi ?

© ANDBZ/ABACA - Les écoles maternelles et primaires vont être touchées par la grève.

Les syndicats d'enseignants préparent une large mobilisation, jeudi 1er février, qui pourrait particulièrement toucher certains départements, explique franceinfo. Ils réclament notamment une hausse des salaires et de meilleures conditions de travail.

Un mouvement de grève d'ampleur s'annonce dans l'Éducation nationale, jeudi 1er février. Les syndicats réclament de meilleurs salaires et une amélioration de leurs conditions de travail, explique franceinfo. Une mobilisation en guise d'"avertissement au gouvernement", préviennent-ils. Le principal syndicat d'enseignants dans les écoles, le SNUipp, s'attend à un taux de grévistes de 40% en France, avec des chiffres encore supérieurs dans certains départements, comme Paris (65%) ou l'Ardèche (50%). À Lille (Nord), pas moins de 50 des 79 écoles maternelles et élémentaires de la ville seront "fortement impactées", d'après la mairie, relayée par BFMTV. 7 d'entre elles vont même devoir fermer.

Les chiffres sont plus difficiles à anticiper dans le second degré, où les professeurs n'ont pas obligation de déclarer leur grève à l'avance. Côté Éducation nationale, on concède déjà que la grève sera "relativement suivie". Franceinfo évoque pour autant une certaine lassitude chez les enseignants, nourrie par l'échec de la mobilisation contre la réforme des retraites il y a un an.

Les salaires et les conditions de travail parmi les revendications

Les revalorisations de salaire décidées l'an dernier n'ont pas convaincu les syndicats. Et leurs revendications dépassent le seul cadre des rémunérations. Le "choc des savoirs", série de mesures pensée par l'ancien ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, n'a pas convaincu et est même jugé "passéiste et conservateur", d'après la source citée par franceinfo.

Entre autres reproches, la création de groupes de niveaux au collège et au lycée. Les syndicats réclament en revanche des élèves moins nombreux par classe et des recrutements pour pallier les manques. Le communiqué intersyndical déplore enfin une "déconnexion avec la réalité et les difficultés rencontrées au quotidien", alors que les premiers pas de la nouvelle ministre, Amélie Oudéa-Castéra, ont été entachés par de nombreuses polémiques.

publié le 31 janvier à 22h20, Emmanuel Davila, 6Medias

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