Éducation à la sexualité à l'école : sentiments, consentement, violences… Ce que contient le futur programme du gouvernement
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Alors que le nouveau programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) fait déjà polémique, BFMTV a partagé, vendredi 29 novembre, ce que contient le texte non définitif.
D’ici quelques semaines, le nouveau programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) doit être présenté au Conseil supérieur de l'éducation (CSE). Si la version définitive du texte n’a pas encore été présentée, BFMTV a partagé, vendredi 29 novembre, les premiers éléments qui le composeront. Ce programme sera ainsi articulé autour de trois axes : “se connaître soi-même, vivre et grandir avec son corps”, “rencontrer les autres et construire avec eux des relations, s’y épanouir” et “trouver sa place dans la société”.
Les thématiques abordées seront adaptées à l’âge des élèves et à leur maturité. Avec trois séances annuelles obligatoires, le programme commence dès la maternelle, avec “la prise en considération du corps, des sentiments, du respect de l'intimité et de l'égalité entre filles et garçons”, détaillent nos confrères. Il s’agira également d’apprendre à identifier les adultes de confiance et d'apprendre à faire appel à eux en cas de situation de danger, comme les violences intrafamiliales.
Un projet "scandaleux", "sous influence woke”
En école primaire, la dimension scientifique entre en compte. Le programme est, là encore, adapté à l’âge des élèves. Le vocabulaire sur le corps humain sera évoqué, ainsi que les changements du corps à la puberté. Il y aura par ailleurs un cours dédié au harcèlement et à la lutte contre les discriminations et les violences sexistes et sexuelles, mais aussi au danger d'internet et des réseaux sociaux.
À partir du collège, le programme abordera la notion de sexualité. Le projet prévoit d'aider les élèves à "s'approprier" les changements dont ils font l'expérience. La sexualité sera abordée comme une "réalité complexe", mais aussi en termes de santé et de prévention. Enfin, au lycée, “les tensions entre l'intime et le social” seront au centre des séances. L’objectif est de permettre aux lycéens en fin de scolarité “d'appréhender la sexualité en jeunes adultes responsables”.
Si le texte n’est pas encore définitif, il fait tout de même déjà polémique. Le ministre délégué chargé de la réussite scolaire et de l'enseignement professionnel, Alexandre Portier, a déjà jugé ce programme “en l'état pas acceptable”. Plusieurs collectifs, dont le Syndicat de la Famille, ont quant à eux dénoncé un projet "scandaleux", "sous influence woke et imprégné d'idéologie". La ministre de l'Éducation nationale, Anne Genetet, a réagi, défendant un "programme équilibré, très progressif, qui tient compte de la maturité et de l'âge de chacun".
publié le 29 novembre à 11h35, Lila Bruandet, 6Medias